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Assises du centre-ville à Metz : « Replacer l’humain dans l’urbain »


Jacques Mézard, ministre du Logement et de la Cohésion des territoires : « La ville vit une révolution. Chacun en a pris conscience : les politiques, les acteurs économiques, nos concitoyens… Nous devons être les plus proactifs possibles, tous ensemble » (Photo : Anthony Picoré / Le Républicain Lorrain).

Jeudi, à l’Arsenal de Metz, les 13es Assises françaises du centre-ville ont rassemblé de nombreux élus et acteurs du développement économique de toute la France.

Mais aussi de l’étranger (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie…), puisque pour la première fois, l’événement – qui se poursuit ce vendredi –, prend une dimension européenne.

« Stratégies communes »
Objectif de ces deux journées : « Réfléchir à la façon de faire évoluer nos villes », résume le premier magistrat messin. Pour Metz, fort de nombreux échanges et de retours d’expériences, Dominique Gros a pris quelques notes. « Nous devons prendre en compte la globalité des problématiques (urbanisme, logement, commerce…) et développer des stratégies communes à l’échelle de la métropole. » Pour ne pas opposer Metz à son agglomération, « mais travailler davantage ensemble, dans un dialogue permanent, pour organiser notre territoire, et trouver un équilibre par rapport aux autres. Dans le Sillon lorrain, mais également à une échelle plus large. »

Côté commerce
Concrètement ? Une réflexion sur le commerce par exemple s’impose, pour redonner une dynamique intra-muros. « Nous avons besoin d’un centre-ville fort et de zones commerciales fortes. Chacun doit donc avoir ses domaines de compétences. Pour ne pas se retrouver en concurrence, mais être complémentaires. » Ce qui n’est pas gagné… « Nous avons, certes, une marge de progression. L’important, c’est d’échanger. De trouver de bonnes idées tous ensemble. »

Côté logement
Le maire de Metz entend aussi lutter contre les « très nombreux » logements laissés à l’abandon dans la ville, « notamment au-dessus des commerces. Nous avons déjà réalisé de beaux programmes, comme à l’ancienne clinique Sainte-Croix, et à la Manufacture. D’autres suivront, entre autres, dans les anciens hôpitaux Sainte-Blandine et Saint-André ».

Patrick Vignal, député et président de l’association Centre-ville en mouvement, a ainsi insisté sur l’importance de « replacer l’humain dans l’urbain. Car le centre-ville est un réseau social qui n’est pas virtuel ».

Un ministre à la tribune
Pour Jacques Mézard, ministre du Logement et de la Cohésion des territoires, invité aux Assises hier, « les métropoles sont des locomotives qui doivent faire avancer les territoires. Et le rôle de l’État est de faciliter leur travail… » de titan. « Car nous vivons un changement profond de notre civilisation. Nous sommes face à des mutations accélérées, telles qu’on n’en avait pas vu depuis des siècles. Il faut anticiper pour ne pas subir, face à des enjeux sociologiques, démographiques et économiques fondamentaux. »

« Mouiller le maillot »

L’expression a été reprise quatre fois hier matin par Jean Rottner, président de la Région Grand Est, lors de son discours à la tribune des Assises nationales du centre-ville. « Mouiller le maillot », donc, pour « mettre les collectivités en mouvement », « travailler sur la mobilité », « inventer de nouveaux outils », ou encore « progresser en matière de commerce ». Ok coach !

Sandra Crané (Le Républicain Lorrain)

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