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Esch : l’urban art pour embellir et intégrer


Les créations des éditions passées (ici en 2017) sont toujours visibles. (Photo : archives editpress)

La Kulturfabrik organise à Esch, jusqu’au 14 juillet, son traditionnel Kufa’s Urban Art.

Né en 2014, le Kufa’s Urban Art Esch est un évènement qui allie art et inclusion sociale. Embellir les rues et la réputation de la commune d’Esch-sur-Alzette demeurent donc l’objectif de cette cinquième édition.

Depuis ses débuts en 2014 sur les murs de la Kulturfabrik, le projet Urban Art n’a fait que croître. Si bien que la précédente édition s’étendait sur dix communes de la Grande Région. Et le nombre de villes candidates a encore doublé cette année! Faute de financement, les organisateurs ont dû se résoudre à effectuer un retour aux sources. Fred Entringer, le coordinateur du projet, affirme que «l’idée n’était pas de faire moins, mais de faire différemment».

C’est chose faite! Cette édition 2018 est plus participative, plus ancrée dans la commune d’Esch que par le passé. Les «interventions urbaines» qui ont fait le succès de la Kufa’s Urban Art sont pérennisées.

Ainsi, durant trois semaines (du 11 juin au 1er juillet), huit artistes, dont Lisa Junius, Marc Pierrard et Julieta XLF, seront amenés à s’approprier les espaces de la Métropole du fer. De nouvelles et imposantes fresques commencent à orner les façades de certains bâtiments. «Nous avons consacré cette édition aux artistes locaux, six d’entre eux sont luxembourgeois. La parité des genres est aussi respectée», indique fièrement Fred Entringer.

Lien social et multiculturalisme

«L’objectif de cette édition était d’inclure les populations», confirme le coordinateur du projet. Pour ce faire, deux formats innovants sont proposés : les Urban’s Talks et les Urban’s Nights.

Le premier prend la forme d’un moment d’échange entre artistes et habitants. «Les résidents, autour d’un barbecue, donnent leur avis sur les éditions passées et sur l’avenir du projet», explique Fred Entringer. Ce format, inauguré le week-end dernier, semble être un succès. «La population est présente et ouverte», se réjouit-il. À l’issu de ces Urban’s Talks, une analyse et un rapport seront rendus.

Quant aux Urban’s Nights, elles se tiendront chaque vendredi de juin. Les Eschois ont rendez-vous dans quatre bars de la commune (Escher Kafé, Ratelach, Diva et Pitcher) pour quatre soirées festives. Ces moments d’échange seront animés par des DJ – Rallit, Miss Sappho, Lowic et LOON – et sublimés par des projections d’œuvres de quatre photographes luxembourgeois : Patrick Galbats, Melissa di Paolo, Paulo Lobo et Emile Hengen, qui partagent au travers de leurs créations le regard qu’ils portent sur la ville d’Esch-sur-Alzette.

Fred Entringer l’assure, «le projet est sûr d’être pérennisé au moins jusqu’en 2022 quand Esch sera capitale européenne de la culture». Découvrir les œuvres du Kufa’s Urban Art à vélo sera possible dès 2022 avec la création du parcours «Les chemins imaginaires». Cet itinéraire permettra d’observer une centaine de créations dans différentes localités du sud du Luxembourg et dans certaines communes frontalières. In fine, le Kufa’s Urban Art est un événement coloré, multiculturel et dynamique : le reflet de la capitale des Terres Rouges!

www.kulturfabrik.lu

Mathilde Ledroit

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