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Noël n’est pas au magasin

Avec l’apparition de la crise sanitaire, l’idée d’un monde d’après a très vite fait surface. Elle portait l’ambition d’un redémarrage sur de bonnes bases tout en évitant de répéter les erreurs d’un passé très récent. Malheureusement, le désir d’acheter un appareil numérique ou une machine à café affichant une réduction de 10% ou 20% lors du Black Friday a fait voler en éclats toutes les belles intentions. Après ce rendez-vous commercial, la période des fêtes de fin d’année est propice aux promotions diverses et variées pour attirer le consommateur. Ce dernier, pourtant, profite presque pendant toute l’année de réductions, soldes ou liquidations pour faire de «bonnes affaires».

Bref, depuis quelques week-ends, la ruée dans les magasins donne une drôle d’impression. Celle qu’un Noël sans un cadeau acheté dans un commerce n’est pas un vrai Noël. C’est oublié que, pour reprendre les mots de la chanson d’Anne Sylvestre, décédée le mois dernier, «Noël n’est pas au magasin». Même s’il est agréable de recevoir un présent, un objet longuement désiré, Noël est avant tout une fête où les petites attentions envers ses proches sont finalement les meilleurs des cadeaux. Une belle parole, un mot doux, un dessin, un appel en vidéo ou, comme avant, un appel téléphonique peuvent faire autant plaisir qu’un cadeau qui nous a forcés à passer des heures dans un centre commercial ou un magasin bondés alors que la crise sanitaire est actuellement à son paroxysme et que l’on commence à craindre une troisième vague.

Et si le cadeau de Noël parfait serait justement d’être responsable, de protéger les plus vulnérables et d’éviter une troisième vague qui serait mortelle pour l’Horeca, les indépendants, un grand nombre de salariés et pas mal de commerçants ? Car même si des vaccins commencent à arriver et que le gouvernement met tout en œuvre pour aider et soutenir sa population, la solution à cette pandémie est connue : la responsabilité et la discipline individuelles. Elles grignotent notre liberté, nos envies et nos désirs. Mais plus nos privations seront lourdes, plus le retour à la normale sera rapide, intense et joyeux.

Jeremy Zabatta

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