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La peur de l’embrasement

Le ballet diplomatique va se poursuivre cette semaine au Proche-Orient pour éviter un embrasement généralisé de la région. Après les attaques abominables du samedi 7 octobre et l’entrée en guerre d’Israël contre le Hamas, installé à Gaza, l’inquiétude règne dans les capitales du monde. À juste titre. Les bombardements de l’armée de l’air israélienne que subit l’enclave palestinienne doivent préparer une invasion terrestre de tous les dangers. Quand est-ce qu’elle aura lieu ? Elle serait imminente, à en croire l’état-major de Tsahal et après avoir entendu les discours des ministres devant les unités de l’État hébreux massées à la frontière.

Mais d’autres fronts risquent de s’ouvrir. Déjà, les tensions se font de plus en plus fortes à la frontière libanaise avec le puissant Hezbollah, allié du Hamas, qui attend patiemment son heure. L’Iran menace aussi, alors que ses bases arrière en Syrie sont ciblées par l’aviation israélienne. Les étincelles semblent trop nombreuses pour être éteintes toutes les unes après les autres.

La désescalade est désormais bien lointaine et nous ne sommes plus dans le cadre de simples représailles après une attaque terroriste. Le cercle de violences que nous avons malheureusement trop connu dans cette partie du monde a changé de dimension après l’attaque du Hamas. Et pour longtemps.

D’autres grandes puissances manœuvrent et se tiennent prêtes. Les États-Unis ont aussi dépêché au large d’Israël deux porte-avions et leurs flottilles qui les accompagnent. Les unités militaires dans la région sont actuellement renforcées par Washington qui surveille de près les mouvements de Téhéran et des groupes qui lui sont dévoués. Les appels au calme se multiplient bien sûr… mais au même rythme que les avertissements, les prises de position belliqueuses et les déplacements de troupes.

La région semble être retournée des décennies en arrière. Les voix appelant à la paix et au calme sont aujourd’hui inaudibles. La haine est devenue trop forte. Une haine qui risque de faire glisser tout le Proche-Orient dans l’abîme et sous les yeux de grandes puissances qui ne pourront rester les bras croisés.

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