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Velléités protectionnistes mondiales : l’Italie pourrait trinquer


L'Italie exporte beaucoup. Si les tendances mondiales aux replis nationaux se poursuivent, la Péninsule pourrait perdre en PIB (Photo : DR).

Les tensions commerciales actuelles, avec la menace des Etats-Unis d’imposer de nouvelles taxes douanières, pourraient coûter à l’Italie 0,3 point de PIB, a estimé mardi le président de l’Institut national des statistiques (Istat), Giorgio Alleva.

« La dynamique plus contenue des échanges internationaux influerait négativement sur la croissance économique, déterminant une baisse du PIB de 0,3 point de pourcentage par rapport au scénario de base », a-t-il affirmé devant une commission de la Chambre des députés et du Sénat. « Les exportations enregistreraient un ralentissement significatif », a-t-il dit.

Giorgio Alleva a précisé qu’en cas de nouvelle appréciation de l’euro, « les exportations diminueraient de 0,1 point, sans conséquence significative sur la dynamique du PIB ». L’Istat doit annoncer le 22 mai ses prévisions pour l’année. Le gouvernement italien prévoit une croissance du PIB de 1,5% en 2018, 1,4% en 2019 et 1,3% en 2020. La Banque centrale d’Italie a elle confirmé mercredi ses prévisions de croissance de 1,4% pour cette année, et de 1,2% en 2019 et 2020.

Le risque d’une croissance plus faible augmente

« Nous continuons à estimer que ceci est le scénario le plus probable. Néanmoins, le risque d’une croissance plus faible a augmenté en raison de l’évolution de l’économie et des relations internationales », a souligné le vice-directeur général de la Banque, Federico Signorini, devant les parlementaires. « Les derniers indicateurs économiques ont été décevants dans la majeure partie des principaux pays. L’introduction de droits de douanes sur certaines importations américaines fait croître la peur d’une accentuation généralisée des orientations protectionnistes », a-t-il dit.

« L’incertitude sur les perspectives du commerce mondial pourrait se transmettre sur les marchés financiers et la confiance des entreprises et des familles, décourageant les investissements et la consommation. Notre pays, qui a une structure productive très orientée vers les marchés étrangers, le ressentirait », a souligné Dederico Signorini. Le Fonds monétaire international (FMI) table lui sur une croissance italienne de 1,5% en 2018 et de 1,1% en 2019, et la Commission européenne sur 1,5% puis 1,2%.

AFP.

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