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Trafic d’êtres humains : les compagnies aériennes doivent renforcer la lutte


Tim Cohelan, directeur adjoint de l'IATA pour les affaires extérieures, tient un guide sur le trafic d'être humain lors de la réunion annuelle des compagnies aériennes à Sydney le 4 juin. (Photo: AFP)

Les compagnies aériennes doivent renforcer leur combat contre le trafic des êtres humains, a affirmé lundi l’Association internationale du transport aérien (IATA) en publiant des directives pour aider les équipages à identifier et signaler les cas suspects.

Le trafic des êtres humains, deuxième plus important en termes de valeur derrière le trafic de drogues, est l’entreprise criminelle qui connaît le taux de progression le plus rapide du monde.

L’industrie aéronautique est l’objet de pressions croissantes pour prendre le problème à bras le corps. « De nombreuses compagnies aériennes individuelles sont déjà impliquées et ont lancé des initiatives antitrafic », a déclaré à la presse Tim Colehan, directeur adjoint de l’IATA pour les affaires extérieures. « Mais jusqu’à récemment, il n’y a eu aucune initiative au niveau de l’industrie » dans son ensemble. » L’IATA, qui regroupe 280 compagnies représentant 83% du trafic aérien mondial, tient en ce moment sa réunion annuelle à Sydney.

D’après l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le trafic des êtres humains implique dans 60% des cas le franchissement d’une frontière. Les nouvelles directives comportent des points de repères pour identifier les cas suspects et gérer les victimes après l’atterrissage. « Les équipages sont dans une situation idéale car ils voyagent avec les passagers, souvent pendant de nombreuses heures, et sont en position de repérer les signes et comportements même les plus ténus », souligne l’IATA.

25 millions d’esclaves dans le monde

L’étendue du trafic dans le secteur de l’aviation n’est pas connue. Mais dans le monde entier, des nouvelles lois font leur apparition pour demander aux compagnies aériennes de fournir une formation spécifique à leur personnel, a ajouté Tim Colehan.

L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que près de 25 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne. Les directives identifient plusieurs secteurs concernés par le trafic des êtres humains, la prostitution, les enfants soldats, le prélèvement d’organes, le travail forcé, les servitudes liés à la dette et le mariage forcé. Selon l’ONUDC, les flux transrégionaux principaux s’effectuent entre l’Afrique subsaharienne et le Proche-Orient, l’Europe occidentale et méridionale, ainsi qu’entre l’Asie du Sud et le Moyen-Orient, l’Asie de l’Est et le Pacifique.

Le Quotidien/AFP

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