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Salaires : l’index se fait désirer


L'indexation des salaires ne sera pas déclenchée avant le deuxième trimestre 2016. (illustration AFP)

Le Statec a présenté des résultats «assez décevants» et a même revu sa prévision de croissance à la baisse.

Malgré quelques inquiétudes et incertitudes, les perspectives économiques du pays ne sont pas si sombres que cela. Au rayon des bonnes nouvelles, le l’Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché (Statec) a souligné que la situation du marché du travail était «globalement satisfaisante».

Le taux de chômage a affiché cette année une tendance à la baisse et la croissance de l’emploi est restée stable, autour des 2,5 %. Le Statec a même rectifié ses prévisions du printemps dernier pour l’année prochaine, en annonçant qu’il ne prévoyait plus de ralentissement de l’emploi, mais bien une stabilisation de la situation, puisque que le marché du travail va «garder un rythme de croisière autour des 2,5 %», a souligné le Statec lors de la présentation de sa note de conjoncture.

Concernant la croissance, le Statec reste sur ses dernières prévisions en maintenant une hausse du PIB de l’ordre de 3,4 % en 2016 et table sur un rétablissement des marchés boursiers après un repli observé au troisième trimestre de cette année. Pourtant, la croissance du PIB prévue à 3,7 % pour cette année ne fut pas au rendez-vous, puisque l’institut des statistiques a d’ores et déjà revu sa copie en révisant la croissance du PIB à 3,2 %. La cause est due à un «effet technique», selon Bastien Larue, ayant un lien étroit, entre autres, avec la hausse de la TVA en début d’année. Mais Serge Allegrezza, le directeur du Statec, reste confiant, puisque «les conditions restent favorables pour le Luxembourg en comparaison avec la zone euro où la prévision de croissance n’est que de 1,75 %».

De nombreuses incertitudes

L’inflation a également été revue à la baisse. Alors qu’Étienne Schneider, le ministre de l’Économie, avait annoncé un peu plus tôt dans l’année le déclenchement de l’indexation des salaires face à la hausse de l’inflation pour les fêtes de fin d’année. Il semble que cette dernière ne sera pas dans la hotte du père Noël. Avec un recul de 23 % des prix pétroliers, soit une baisse de moitié depuis la première note de conjoncture, une appréciation du taux de change euro-dollar de 4,6 % rendant les exportations de l’extérieur de la zone euro moins chères et le renforcement de l’inflation sous-jacente, les projections du Statec tablent sur une prochaine tranche indiciaire au deuxième trimestre 2016, donc pas avant juin de l’année prochaine.

Globalement, le pays reste dans une bonne situation, notamment grâce à la hausse «de la trajectoire des dépenses publiques (qui) jouent favorablement sur la conjoncture et les recettes (qui) restent également conformes aux attentes, même si elles ont légèrement souffert à cause de la perte d’une grande partie des recettes de la TVA en lien avec le commerce électronique, bien que cette perte s’avère moindre que prévu», a souligné le Statec.

Par contre, de nombreuses incertitudes planent sur l’avenir, notamment au niveau international, ce qui peut avoir des répercussions sur l’économie du pays. Serge Allegrezza reste prudent : «Un ralentissement plus prononcé de l’économie chinoise peut faire perdre un demi-point de croissance au Luxembourg et nous n’avons pas encore pu mesurer l’impact des menaces terroristes ou encore de l’afflux de réfugiés sur l’économie.»

Le Quotidien

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