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Prêts garantis par l’État pendant la crise du covid : un premier bilan


La ministre des Finances, Yuriko Backes, a remercié les établissements bancaires pour leur coopération pendant la crise sanitaire. (photo archives LQ/Hervé Montaigu)

En mars 2020, pour que les entreprises puissent faire face aux difficultés financières engendrées par la crise sanitaire, l’État a mis en place des prêts qu’il garantissait. Un premier rapport sur ces prêts a été rendu ce jeudi par la Trésorerie de l’État.

En pleine crise sanitaire, certaines entreprises ont dû faire face à un manque de trésorerie et parfois solliciter un prêt fut la seule solution pour ne pas mettre la clé sous la porte ou cesser d’investir. Encore fallait-il pouvoir emprunter de l’argent, un parcours voué à l’échec pour celles qui ne possédaient pas de garanties suffisantes. C’est pourquoi, le gouvernement luxembourgeois a, dès les prémices de la crise, proposé de se porter garant, dans le cadre d’un programme de stabilisation de l’économie. Une loi, votée le 18 avril 2020, instaurait la création d’une aide financière à l’intention des entreprises luxembourgeoises, pour qu’elles surmontent la crise due au covid-19. L’État garantissait 85% du montant nominal des prêts bancaires accordés aux entreprises, à hauteur de 2,5 milliards d’euros.

Huit banques − BCEE, BIL, Banque de Luxembourg, Banque Raiffeisen, BGL BNP Paribas, ING, Bank of China et Banque BCP − ont participé à ce programme, rappelle le ministère des Finances ce jeudi. «À un moment où les perspectives économiques étaient les plus sombres, ce programme a tangiblement contribué à permettre aux entreprises éligibles de continuer à investir et envisager la sortie de crise avec confiance», rappelle la ministre Yuriko Backes, qui remercie les établissements financiers ainsi que l’ABBL de leur engagement.

Les entreprises du pays ont fortement sollicité ces aides, plusieurs fois prolongées, selon le rapport de la Trésorerie de l’État : au cours des trois premiers mois de sa mise en œuvre, 222 prêts ont été accordés, pour un montant total de 95,6 millions d’euros. Jusqu’au 31 décembre 2021, date d’échéance de la période de souscription, 415 prêts ont été accordés, pour un montant total de 194 millions d’euros.

Principales bénéficiaires, les entreprises du secteur du commerce (26,75% des prêts consentis), suivies de celles travaillant dans l’hébergement et de la restauration (19,04%) ainsi que de la construction (18,07%). La fourchette des prêts accordés varie entre 9 600 euros et 9 millions d’euros, la moyenne se chiffrant à 467 495 euros. Les entreprises disposent jusqu’à 6 ans pour rembourser les banques. À l’heure actuelle, précise encore le gouvernement, moins de 5% des prêts sont en défaut et la garantie de l’État n’a encore dû jouer dans aucun cas.

Depuis que la reprise s’est amorcée, le nombre de demandes a progressivement baissé : seule une dizaine d’emprunts ont été conclus au dernier trimestre 2021.

À noter toutefois que ce type de prêts, garantis par l’État, n’étaient pas les seuls proposés par les banques : ces dernières ont accordé, dans le contexte de la crise, plus de 500 prêts sans garantie de l’État, d’un montant cumulé dépassant les 300 millions d’euros.

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