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L’immobilier au Grand-Duché, c’est maintenant


En juillet, le montant des crédits à taux fixe accordés par les banques luxembourgeoises a augmenté de 56 millions d'euros par rapport au mois de juin. (illustration Isabella Finzi)

Traditionnellement plus élevé, le taux fixe pour les crédits immobiliers vient de passer en dessous du taux variable. Les futurs propriétaires se frottent les mains.

S’il y a bien un moment où il faut prendre le temps d’aller discuter avec son banquier, c’est maintenant ! Surtout pour ceux qui ont un projet immobilier en tête… En effet, le taux fixe pour les crédits immobiliers vient de passer en dessous du taux variable, qui est généralement plus faible.

Au Luxembourg, le taux variable a longtemps été privilégié par les résidents désireux de se lancer dans un projet immobilier. Il faut dire que le secteur a toujours affiché des prix assez élevés, et un taux variable, souvent moins cher que le taux fixe, était la solution la plus logique et rationnelle lorsqu’il était question de prendre un crédit important. Mais depuis la crise financière de 2008 et la politique de taux bas de la Banque centrale européenne (BCE), le taux fixe n’a eu de cesse de baisser, pour atteindre aujourd’hui un niveau extrêmement bas au Luxembourg : 1,64 %, selon un communiqué diffusé mardi par la Banque centrale du Luxembourg (BCL).

«Le taux d’intérêt variable sur les crédits immobiliers accordés aux ménages est demeuré relativement stable sur un mois, passant de 1,66 % en juin 2016 à 1,67 % en juillet 2016», souligne le communiqué. Un peu plus loin, la BCL indique que le taux d’intérêt fixe sur les crédits immobiliers accordés aux ménages a lui évolué pour s’établir à 1,64 % durant le mois de juillet 2016, soit «un retrait de 2 points de base en rythme mensuel», précise la BCL.

Une augmentation du volume de crédits

Au regard de ces chiffres, les ménages luxembourgeois ont visiblement compris leurs intérêts, puisque la BCL affirme qu’en termes de volume d’activité, les crédits nouvellement accordés ont augmenté de 56 millions d’euros par rapport à juin 2016 pour atteindre 286 millions d’euros en juillet 2016. A contrario, au niveau du volume des crédits à taux variable nouvellement accordés, le montant a diminué de 10 millions en un an. Pourtant, les crédits à taux variable ont augmenté de 22 millions d’euros en comparaison mensuelle pour s’établir à 244 millions d’euros, car même si le taux variable comprend plus de risques que le fixe, il reste tout de même très faible.

Pour rappel, le taux fixe à plus d’un an atteignait il y a à peine six ans entre 3,50 % et 3 %, soit le double du taux actuel. Une différence significative pour le portefeuille des ménages ayant le projet d’acheter un bien immobilier. Cette période de taux bas risque de se prolonger quelques mois, puisque la BCE, qui est à la base de cette politique de taux bas afin de relancer l’économie du Vieux Continent, a réaffirmé qu’elle poursuivrait dans cette voie. Par contre, un taux d’intérêt bas pourrait faire s’envoler les prix de l’immobilier, déjà extrêmement hauts, dans la mesure où la demande va s’accroître plus rapidement que l’offre.

Jeremy Zabatta

Moins de pénalités

Autre source de motivation pour les personnes désireuses de se lancer dans un projet immobilier, le gouvernement réfléchit à adapter la législation concernant le remboursement anticipé sur les crédits immobiliers afin de moins pénaliser les clients ayant contracté des prêts. La décision devrait être prise en décembre prochain.

Pour le moment, le futur texte de loi prévoit un maximum de six mois d’intérêts de pénalité en cas de remboursement anticipé d’un prêt.

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