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Grand-Duché : un léger mieux pour la compétitivité


(photo archives LQ)

L’Union des entreprises luxembourgeoises a rendu public, mercredi, son annuaire de la compétitivité. Elle progresse mais lentement.

À l’aide de 23 indicateurs statistiques nationaux et internationaux officiels, comme le nombre de publications scientifiques, la dépense intérieure brute dans la recherche ou le taux d’emploi des diplômés, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) s’attelle chaque année au périlleux et très subjectif exercice de l’évaluation de la compétitivité locale. Cette année, le verdict serait plutôt positif.

« En comparaison européenne, le Luxembourg a réalisé de récents progrès sur certains indicateurs hors coût, de niveau de vie et de cohésion sociale», annonce l’UEL dans un communiqué.

L’étude montre que le nombre de diplômés de l’enseignement secondaire et tertiaire au sein de la population est en hausse et, malgré la crise, les entreprises luxembourgeoises continuent de créer des emplois, le chômage semblant se stabiliser.

Le Luxembourg maintient, en dépit d’une augmentation en début d’année, le taux de TVA le plus faible de l’Europe. De plus, cette hausse semble avoir eu un faible impact sur les prix, ce qui signifie qu’une part substantielle de la hausse a été supportée par les entreprises.

Il ressort des indicateurs de l’annuaire que le Luxembourg reste confronté à un certain nombre de défis. Le niveau de la recherche et du développement semble stagner. La fiscalité des entreprises est un chantier primordial pour l’attractivité du Luxembourg et l’UEL espère que le gouvernement en tiendra compte dans sa réforme fiscale.

Attention, performances fragiles

Conformément aux accords avec le gouvernement, «il faudrait lier l’évolution des salaires à l’évolution de la productivité et non à celle des prix, analyse l’UEL. Il convient de soutenir l’entrepreneuriat, la création d’entreprises et plus généralement les PME qui sont les épines dorsales de notre économie, notamment en réduisant leurs charges administratives.»

L’inflation demeure faible en Europe et au Luxembourg, notamment à cause de la chute des prix du pétrole. Cependant, une hausse des prix des matières premières et la prochaine tranche indiciaire risquent de changer la donne et de détériorer davantage la compétitivité-coût des entreprises luxembourgeoises.

Mais la méfiance reste de mise pour l’UEL. Car si la croissance, légère, est là, elle est aussi fragile. Les États membres doivent rester vigilants. En effet, avec un euro faible, un prix du pétrole et des taux d’intérêts qui ne resteront pas indéfiniment bas, les performances de l’économie mondiale demeurent fragiles. «Les récentes turbulences boursières, la crise de la dette publique, la baisse de la croissance en Asie ou encore les tensions géopolitiques le démontrent au quotidien», prévient l’UEL.

Le Quotidien

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