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Autofestival : du monde dans les showrooms depuis samedi


Cette année encore, l’électrique a la cote, et la fin des aides étatiques en mars pourrait gonfler les ventes lors du festival. (Photo : archives lq/alain rischard)

L’Autofestival, qui a démarré hier dans 80 concessions à travers le pays, s’annonce sous les meilleurs auspices avec une fréquentation en hausse et des clients prêts à signer.

Alors que les dates officielles s’étalent du 24 janvier au 5 février, l’Autofestival 2022 a démarré dès ce week-end, les professionnels du secteur étant nombreux à appliquer un peu en avance remises et offres spéciales sur leurs modèles.

Résultat : des salles d’exposition qui ont fait le plein de visiteurs ce samedi, comme en atteste Marc Devillet, directeur général d’Autopolis à Bertrange. «Le marché est là ! Nos espaces de vente ont attiré beaucoup de monde, les carnets de commandes commencent à se remplir, et on a aussi fait beaucoup d’offres et d’essais. Les clients se montrent très intéressés», se réjouit-il.

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De bonnes nouvelles pour le distributeur, qui estime que 2022 devrait s’inscrire dans la continuité de 2021, «une bonne année tant au niveau des volumes de vente que des prises de commandes».

Comme l’an passé, les petites citadines électriques pourraient de nouveau s’imposer parmi les modèles les plus prisés, notamment grâce à la «clever prime» de 8 000 euros accordée par le gouvernement : en 2021, la Fiat 500 et l’Opel Corsa 100 % électriques, couplées à un contrat de leasing privé, ont ainsi battu des records de ventes. «Nous avons beaucoup travaillé sur ces niches et ça a créé un énorme buzz qui se poursuit aujourd’hui», se félicite la patron.

Une vague positive sur laquelle il compte bien surfer alors que les délais de livraison lui donnent encore du fil à retordre : «La pénurie de composants fait qu’on dispose de beaucoup moins de véhicules en stock. Tout le monde le sait aujourd’hui et les clients acceptent plus facilement ces délais à rallonge», constate-t-il auprès de ses équipes de vente.

«Pour anticiper ce phénomène, nous avons précommandé de nombreux modèles et donc réduit l’attente à seulement trois à six mois», précise le patron. Un phénomène qui profite directement au marché de l’occasion dont les ventes ont bondi de 30 % entre 2020 et 2021 chez Autopolis.

Jusqu’à un an de délai pour être livré

Plus globalement, pour l’ensemble des professionnels du secteur au Luxembourg, les délais de livraison restent le nerf de la guerre : «Cela varie énormément d’une marque à l’autre, voire d’un modèle à l’autre. Ça peut être une semaine comme un an», prévient Philippe Mersch, le président de la Fedamo (Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité), qui insiste sur la nécessité d’être transparent dès le départ avec les clients, car «on ne peut pas exclure des délais de 10 à 12 mois», poursuit-il.

Tout l’enjeu de cette 58e édition, un peu moins festive que d’habitude, covid oblige, est surtout de rassurer un secteur confronté à de multiples défis ces derniers mois et d’impulser une bonne dynamique pour l’année : «Les mois de janvier et février représentent la période la plus importante en termes de chiffre d’affaires annuel, avec parfois plus de 40 % des ventes de l’année réalisées sur ces deux mois», note encore Philippe Mersch.

La Fiat 500 100 % électrique, qui bénéficie d’une «clever prime» de 8 000 euros, affiche des ventes record. Photo : didier sylvestre

Premier signe encourageant : jusqu’ici, les ventes de véhicules atteignent leur niveau de l’an dernier à la même période. Et le cru 2022, qui ne fait que commencer, pourrait s’avérer meilleur que le festival 2021, alors que les mesures sanitaires dans les espaces de vente ne freinent plus la clientèle désormais et que la fin des primes pour véhicule électrique est annoncée pour le 31 mars, du moins dans leur forme actuelle. De quoi décider les plus hésitants.

La vague Omicron décime les équipes

Si le Covid Check obligatoire sur le lieu de travail faisait craindre le pire concernant l’absentéisme dans les concessions, c’est finalement le virus lui-même qui donne des sueurs froides aux dirigeants : «Une partie de nos 320 salariés n’est pas vaccinée, mais nous avons beaucoup communiqué avec nos équipes et cela se passe plutôt bien», rapporte Marc Devillet.

«Par contre, la gestion quotidienne commence sérieusement à se compliquer avec deux, trois, voire quatre cas positifs ou contacts par jour en ce moment. Certains de nos départements ont vu leurs effectifs fondre de moitié», explique-t-il, ajoutant que désormais, au sein d’Autopolis, tous les collaborateurs sont soumis à un test quotidien.

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