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Autofestival : «Ne pas repartir dans l’incertitude»


Dans une période compliquée, la Fedamo espère toujours une bonne année pour les concessionnaires luxembourgeois.

L’Autofestival débutera le 24 janvier prochain. Fortement frappé par la pandémie, le secteur de l’automobile compte profiter de l’occasion pour rebondir.

Ce lundi 10 janvier, à la Chambre des métiers, Philippe Mersch, le président de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (Fédamo), a présenté les contours de la 58e édition de l’Autofestival. Accompagné par Marc Devillet, directeur général d’Autopolis, de Manuel Ruggiu, directeur des opérations à la Société nationale de circulation automobile (SNCA), et de Michel Louro, directeur de l’exploitation chez Losch, il a réalisé le bilan d’une année 2021 encore fortement affectée par le Covid-19 et a donné le ton concernant l’événement à venir. En un mot : optimisme.

C’est un Autofestival teinté d’espoir qui démarrera le 24 janvier. Une édition qui sort des clous avec une rallonge faisant passer l’événement de dix à treize jours. Au programme, vous aurez la possibilité de visiter les quelque 170 espaces d’exposition des 80 concessions auto et moto participantes afin de profiter des offres spéciales pour l’événement et de découvrir les nouveautés du monde automobile. Du côté des mesures sanitaires, Philippe Mersch rappelle qu’il faudra garder le masque, mais que le Covid Check n’est pas obligatoire dans les concessions.

Livrables de suite

«Si les constructeurs parviennent à stabiliser la production, j’ai bon espoir que les concessionnaires luxembourgeois passeront une bonne année 2022, car la fascination de notre clientèle pour la voiture, quels que soient la motorisation et le besoin en mobilité individuel, reste très forte», annonce confiant le président de la Fédamo. 

Depuis le début de la pandémie, le secteur automobile, comme de nombreux autres secteurs, subit les effets désastreux du virus sur son économie. Malgré une progression de 3,2 % du nombre d’immatriculations tous véhicules confondus par rapport à l’année 2020, le marché luxembourgeois affiche un repli de 1,8 % en comparaison avec l’an passé concernant les immatriculations de véhicules neufs et de 8,6 % par rapport à 2019 pour cette même catégorie.

Toutefois, l’optimisme se veut de mise chez les concessionnaires à l’approche de cette 58e édition de l’Autofestival. Et pour cause : les carnets de commandes sont bien remplis, les stocks sont là et les précommandes promettent des délais raisonnables. Une tendance qui va à l’inverse de l’an passé où les problèmes de stocks et les délais pouvant dépasser les dix mois frappaient le secteur et sa clientèle.

Malgré la pénurie de semi-conducteurs qui continue d’affecter le secteur, «certaines voitures sont livrables de suite», rassure Philippe Mersch. «Évidemment cela peut différer d’une marque à l’autre. Nous espérons surtout ne pas repartir dans l’incertitude.» «Le réseau de distribution s’est préparé», renchérit Marc Devillet. «Nous avons précommandé des véhicules pour le festival. Les délais de livraison sont passés de 12 mois à 4-5 mois maximum.»

S’assurer un stock

«On doit s’adapter, affirme le directeur général d’Autopolis. La situation a empiré à partir de mars-avril, mais nous avons poursuivi nos achats de véhicules d’occasion et nous avons continué à commander un maximum de véhicules neufs.» L’objectif derrière cette démarche étant de répondre à la demande concernant l’occasion. Ce type de voitures a le vent en poupe depuis le début de la pandémie avec une hausse de 6,7 % des immatriculations entre 2020 et 2021. Toutefois, cette hausse de la demande a eu pour conséquence une augmentation des tarifs.

Concernant les voitures neuves, le nombre de leurs immatriculations a dégringolé avec une baisse de 1,8 % par rapport à 2020 et de 19,3 % en comparaison avec 2019. En cause, toujours les délais de livraison qui font hésiter la clientèle… En juin 2021, Marc Devillet expliquait dans nos colonnes : «On commande des véhicules de stock, mais on ne les reçoit pas.»

Aujourd’hui, commander un maximum de véhicules neufs, c’est s’assurer un stock pour contenter sa clientèle et tenter de contrer la pénurie de semi-conducteurs. «En faisant cela, on prend un risque, mais nous avons toutefois une vision assez précise des attentes de notre clientèle en termes de marques et de modèles.»

Si cette année sera encore compliquée pour le secteur automobile, les professionnels espèrent voir le rebond arriver avec cette nouvelle édition de l’Autofestival. D’autant plus que le concept permet d’éviter une annulation, comme cela s’est produit pour le Salon de l’automobile à Bruxelles, qui devait se dérouler à la même période.

Confirmation pour l’électrique

«C’est un pilier du secteur», affirme Marc Devillet en parlant de la voiture électrique. La tendance s’est encore affirmée en 2021. Les modèles électrifiés représentaient 36,8 % des immatriculations pour les motorisations hybrides, hybrides rechargeables et électriques, alors que cette part n’atteignait que 19,8 % en 2020.

La raison principale de ce succès réside surtout dans le régime des primes à l’achat allant jusqu’à 8 000 euros pour un véhicule électrique. Un avantage non négligeable qui aide la clientèle à passer le pas. Manuel Ruggiu, le directeur des opérations à la Société nationale de circulation automobile (SNCA), note également que «les gens sont sensibles à la protection de l’environnement et qu’en plus c’est très agréable à conduire».

Les professionnels du secteur s’accordent à dire que la majorité des véhicules électriques vendus concerne des voitures urbaines. Attention si vous hésitez, le régime actuel d’aides pour ce type de voiture se termine au 31 mars.

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Un commentaire

  1. Achetez des véhicules thermiques, de préférence des diesel qui polluent moins qu’un VE quand on prend en compte toute la chaîne et surtout quand l’électricité vient du charbon ou du gaz.
    Il viendra un temps où l’on reviendra de cette folie de la transition énergétique, qui va coûter des milliers de milliards pour….RIEN.

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