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Les Rotondes à l’ère du numérique


Bienvenue dans l'art numérique avec Kube, de la compagnie DK 59. (Photo : DR/Frédéric Lovino)

Les Rotondes à l’ère du numérique «Multiplica», premier festival du genre au Luxembourg pour une exploration tous azimuts.

Pour l’équipe des Rotondes, l’art numérique – abordé de manière épisodique au fil des saisons précédentes – ne se suffit pas d’une seule définition. Yves Conrardy (responsable du programme socioculturel) évoque un «vaste domaine», Laura Graser (arts de la scène) quelque chose de «complexe», tandis que le directeur des lieux, Steph Meyers, parle d’une notion d’abord «hermétique», mais désormais «séduisante». Tous s’entendent, en tout cas, pour dire que «tout le monde est aujourd’hui fasciné» par l’usage des nouvelles technologies, dans un monde surexposé à l’information, séduit par les concepts d’intelligence artificielle (IA) et dépendant des petites machines censées rendre nos vie plus faciles.

Avec «Multiplica», «festival ancré dans son temps», les Rotondes lance donc, dès la semaine prochaine, le premier rendez-vous du genre dans un Luxembourg que «peu représentatif» du genre. Et comme il s’y passe «beaucoup de choses très intéressantes», dixit Steph Meyers, c’est l’ensemble des différents départements du centre culturel qui s’y collent, des arts vivants à ceux visuels, en passant par la musique et les animations pédagogiques. «On est sortis de notre zone de confort», confient-ils d’une même voix, devant un projet généreux, mais difficilement pénétrable.

La Rotonde 2 ouvre ses portes

Ainsi, à travers un programme pour le moins «conséquent», et outre une série de conversations avec les artistes impliqués dans le festival et un atelier sur le logiciel «Processing», on trouve quatre productions scéniques – pour un total de 14 représentations – avec, pêle-mêle, le retour de la compagnie Berlin (qui, en janvier 2016, proposait Perhaps All the Dragons) avec Zvizdal, sur la catastrophe de Tchernobyl, les chorégraphies 2.0 de la compagnie DK 59 où danse et images s’entrelacent (Kube et E-scape) et une autre création d’Adrien M/Claire B (Hakanaï), véritable «référencedans le domaine», selon Laura Graser. Côté musique, «Multiplica» fait appel à Max Cooper, producteur londonien qui proposera un «live surprenant», sorte d’expérience audiovisuelle sur l’évolution du genre humain. Avec son doctorat en biologie moléculaire assistée par ordinateur, il sera même l’artiste «le plus diplômé» à fouler la scène des Rotondes, explique Marc Hauser, responsable de la programmation musicale.

Habituellement plus en retrait, les expositions et autres installations devraient, pour le coup, passionner le public. D’abord avec les œuvres interactives de Maurizio Fusillo (Overflow), Abe Pazos (Ratkaisu) et François Schwamborn (Feedback). Ensuite, et surtout, avec Rise of the Machines, univers futuriste contrôlé par des robots, imaginé par l’artiste luxembourgeois Steve Gerges. Un «projet unique et étonnant», promet encore l’organisation, ce qui méritait bien une minirévolution : pour le coup, en effet, la Rotonde 2, sera exceptionnellement accessible. Comme quoi, on n’arrête plus les innovations!

Grégory Cimatti

Du 9 au 12 février. http://rotondes.lu

Certaines manifestations sont d’ores et déjà complètes.

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