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Expo De Vinci : la justice italienne bloque le prêt de « l’Homme de Vitruve »


L’œuvre doit intégrer la grande exposition du Louvre commémorant le cinquième centenaire de la mort du maître de la Renaissance qui s'ouvre le 24 octobre. (photo DR)

La justice italienne a suspendu mardi l’autorisation de sortie du territoire de l’Homme de Vitruve, célèbre dessin réalisé par Léonard de Vinci, qui doit prochainement être prêté au musée du Louvre, a annoncé l’association Italia Nostra.

Le tribunal administratif régional (TAR) de Vénétie, qui doit statuer sur ce dossier le 16 octobre, avait été saisi par cette association de défense du patrimoine italien au motif que ce prêt constitue, selon elle, une violation du code des Biens culturels. Ce dernier stipule que « ne peuvent sortir du territoire les biens constituant le fonds principal d’une section spécifique » d’un musée, d’une galerie d’art, bibliothèque, collection d’art ou bibliographique.

Dans la même décision, le TAR a également suspendu l’accord signé fin septembre à Paris entre le ministère italien de la Culture et le Louvre pour l’échange d’oeuvres de Léonard de Vinci et du peintre Raphaël. En vertu de cet accord, Rome doit prêter au musée parisien cinq œuvres de Léonard de Vinci pour la grande exposition du Louvre commémorant le cinquième centenaire de la mort du maître de la Renaissance qui s’ouvre le 24 octobre.

Décision « incompréhensible »

Outre le célèbre Homme de Vitruve (conservé à la Galerie de l’Académie à Venise), quatre dessins doivent faire le voyage (Étude de paysage, Étude pour l’Adoration des Mages, et deux Études de paneggio) ainsi qu’une dizaine d’oeuvres prêtées par divers musées italiens. En retour, des peintures et dessins de Raphaël seront prêtés à l’Italie pour l’exposition qui lui sera consacrée au musée du Quirinal à Rome en mars prochain.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Culture a jugé « incompréhensible » la suspension du prêt décidée le tribunal administratif. Il assuré que l’échange a été décidé « selon les règles spécifiques de sauvegarde (des œuvres) édictées par les musées », ce qui apparaîtra avec « clarté et transparence » lors de l’audience du 16 octobre. Le précédent gouvernement italien avait renâclé à prêter les œuvres et marqué sa mauvaise humeur au sujet de l’exposition du Louvre. Il avait insisté sur le fait que De Vinci, mort il y a cinq cents ans, était d’abord Italien, même s’il avait passé les trois dernières années de sa vie en France.

LQ/AFP

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