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Coyote, Waze, TomTom : la police pourrait se « rendre invisible » sur les applications


Ces applications permettent aux conducteurs de signaler aux autres les dangers, embouteillages, voitures arrêtées ainsi que la présence de policiers ou gendarmes. (illustration AFP)

Coyote, Waze, Tom-Tom… Le ministère français de l’Intérieur réfléchit à « rendre invisibles les forces de l’ordre » sur ces applications qui permettent leur signalement, « lors de certains contrôles sensibles ».

Ces applications, embarquées à bord des voitures ou plus largement via les smartphones, permettent aux conducteurs de signaler aux autres les dangers, embouteillages, voitures arrêtées ainsi que la présence de policiers ou gendarmes. Le signalement des policiers « constitue une difficulté supplémentaire pour les forces de l’ordre signalées dans les quelques minutes qui suivent leur mise en place », indique-t-on jeudi place Beauvau. « Si le signalement des forces de l’ordre peut contribuer à faire baisser la vitesse, il a en revanche un impact très négatif en cas d’alcoolémie, de consommation de drogues, de recherche d’individus, notamment terroristes, criminels ou évadés de prison. »

Le ministère « a entamé des travaux, associant notamment les principaux fabricants de ces applications, afin de mettre en place un système qui permette de rendre invisibles les forces de l’ordre, à leur demande, lors de certains contrôles sensibles ». Il précise qu’un « projet de décret a été transmis à la Commission européenne ».

Déjà une pétition

Pour la Ligue de défense des conducteurs, « c’est la mort certaine de ces applications communautaires que le gouvernement vient de signer ». Car, selon elle, les applis et les réseaux sociaux, « dans l’impossibilité de connaître les périmètres définis en question, se verront dans l’obligation de cesser purement et simplement tout signalement ».

L’association a lancé une pétition en ligne destinée à la Commission européenne, qui dispose de trois mois pour donner son avis sur le projet de décret. Elle avait recueilli jeudi plus de 38 000 signatures.

Le Quotidien/AFP

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