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Pjanic, ce n’est plus le même homme


Pjanic, depuis son arrivée en Italie, en 2011, a déjà inscrit onze coups francs directs. Soit deux en moyenne par saison, rien qu'en championnat. (Photo DR)

Miralem Pjanic, l’enfant de Schifflange, avait 20 ans la dernière fois qu’il a joué sur le sol luxembourgeois, le 3 septembre 2010, avec la Bosnie. Il était déjà grand. Depuis, il est devenu énorme.

Ben Payal, l’un de ses plus proches confidents au Grand-Duché, raconte souvent que «Mire» n’a pas changé. Son SMS, le soir-même de la qualification pour le Mondial-2014, pour partager son bonheur avec un de ses potes «du pays», en atteste. Pourtant, le milieu de terrain a pris une dimension dingue.

Luxembourg-Bosnie, vendredi 25 mars à 20h15, stade Josy-Barthel

Pour ceux qui se rappellent de la dernière opposition avec la Bosnie au stade Josy-Barthel, le souvenir de ce coup franc de la 12e minute est encore cuisant. Signé Pjanic, parti ensuite embrasser l’écusson du pays en face d’un coin de tribune réservé aux fans bosniens. On sentait alors déjà une prédisposition. Il l’a depuis élevée au rang d’art absolu.

Pjanic, depuis son arrivée en Italie, en 2011, a déjà inscrit onze coups francs directs. Soit deux en moyenne par saison, rien qu’en championnat. Seul un autre artiste du genre, Andrea Pirlo, a fait mieux sur la même période, avec douze réalisations. Fin 2015, des statisticiens ont même planché sur une comparaison entre Pjanic et Cristiano Ronaldo, gros tireur de coups francs, dans sa position iconique aux jambes écartées. Résultat : à l’époque, il fallait que Mire rate ses 162 prochaines tentatives pour avoir un ratio aussi faible que le Portugais, à savoir 2,2% de buts par tentative. D’ailleurs, CR7 et Messi ont inscrit, depuis 2011, seulement 8 coups francs chacun.

«Je m’exerce beaucoup, j’essaie des tirs à l’entraînement pour améliorer ma précision. Mais pas les trajectoires. Les trajectoires, je les ai en tête. Je sais à quelle distance je suis du but», a-t-il récemment révélé au quotidien La Cazzetta dello Sport. Un peu avant cette sortie, c’est son maître en la matière, le Brésilien Juninho, avec qui il a joué à Lyon et qui demeure encore aujourd’hui une référence en la matière (44 buts sur coups francs en huit saisons avec Lyon), qui l’avait adoubé dans le journal L’Équipe : «C’est peut-être le meilleur tireur de coup franc d’aujourd’hui. Enfin non, j’en suis même sûr : c’est le meilleur. Il est très performant et surtout régulier. Il a beaucoup de variation dans ses frappes.»

Bref, vendredi, la moindre faute dans les 25 derniers mètres entraînera de grosses suées pour Jonathan Joubert. À moins que Holtz, qui a dit qu’il offrirait un match chacun à ses gardiens, ne désigne Anthony Moris, qui partira avec l’avantage, lui, de s’être déjà frotté à Pirlo et de l’avoir même brillamment contrecarré à Pérouse, en 2014.

Julien Mollereau

Maintenant, il vaut trois fois cher

Quelques mois après sa visite au stade Josy-Barthel, en 2010, Pjanic est transféré à l’AS Rome pour un montant d’approximativement dix millions d’euros. Aujourd’hui, sa valeur est estimée à un peu plus de 30 millions d’euros et il est d’assez loin le joueur le plus bankable du club de la Louve, où Manolas, Florenzi et Salah n’ont une valeur marchande «que» de 20 millions d’euros.

En Italie, «Mire» arrive aux alentours du 4e rang des joueurs les plus chers du championnat, derrière Gonzalo Higuain (Naples), Paul Pogba (Juventus) et Paulo Dybala (Juventus), et à égalité avec Marek Hamsik (Naples). Et ils sont nombreux à être bien moins cotés que lui dans le Calcio : Morata, Mandzukic ou Khedira valent déjà moins cher.

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