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Le PSG sacré champion de France après un 9-0 contre Troyes


Zlatan Ibrahomic a inscrit un quadruplé dimanche contre Troyes. Il porte son total à 102 buts en 115 matches dans le championnat de France. (photo AFP)

Le Paris SG a été, comme attendu, sacré champion de France pour la 4e saison d’affilée après sa victoire écrasante à Troyes (9-0), dimanche lors de la 30e journée de L1, battant par la même occasion le record de précocité pour l’obtention du titre à huit journées du terme.

Le PSG, désormais six fois champion de France, compte 25 points d’avance sur son dauphin Monaco qui ne peut plus revenir à sa hauteur alors qu’il reste 24 points maximum à glaner.

Quatre jours à peine après sa victoire au forceps (2-1) à Chelsea, synonyme de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Paris (24 victoires, 5 nuls, 1 défaite – contre Lyon) n’a donc pas manqué l’occasion de s’adjuger le championnat dans l’Aube, chez une lanterne rouge complètement dépassée et qui se rapproche de plus en plus de la L2.

Les Parisiens ont réglé l’affaire en six minutes en première période, par des buts d’Edinson Cavani (13e), de Javier Pastore (17e) après un festival de dribbles, et d’Adrien Rabiot (19e).

Quadruplé d’Ibrahimovic, qui franchit les 100 buts en Ligue 1

Frustré de ne pouvoir y aller de son but lors du premier acte, malgré sa superbe passe décisive adressée à Pastore, Ibrahimovic a corrigé le tir en inscrivant un quadruplé en seconde période. Le Suédois, en fin de contrat en juin prochain et insatiable à 34 ans, en est à 27 buts en 24 matches cette saison et désormais 102 en 115 rencontres de Ligue 1, depuis son arrivée à l’été 2012.

Un but contre son camp de Saunier (58) et un penalty de Cavani (75e) ont contribué à porter le score final à 9-0, permettant à Paris, sur une autre planète, de battre un autre record, celui de la plus large victoire à l’extérieur en championnat qui était jusqu’alors propriété de Marseille, vainqueur à Roubaix 10-2 en 1949.

Le club de la capitale, déjà lauréat du Trophée des champions, doit jouer la finale de la Coupe de la Ligue face à Lille le 23 avril et reste encore en lice en Coupe de France (demi-finale à Lorient le 19 avril). Il peut ainsi rééditer son exploit historique de l’an passé, à savoir réaliser le quadruplé national.

Mais pour ce PSG passé sous bannière qatarie depuis le rachat du club par QSI (Qtar Sports Investments) à l’été 2011, le Graal constitue avant tout la Ligue des champions pour laquelle dont il disputera un quart de finale pour la quatrième fois consécutive le 5 ou 6 avril. C’est vendredi prochain qu’il connaîtra d’ailleurs son adversaire, lors du tirage au sort à Nyon.

Le Quotidien / AFP

Les cinq hommes du titre

Le collectif parisien a peu évolué par rapport à la saison précédente, mais le PSG a pourtant survolé cette édition du championnat: les automatismes sont de plus en plus développés, bien sûr, mais certains joueurs de l’effectif ont aussi réalisé une saison de haut niveau.

. Kevin Trapp, serial gaffeur mais décisif

Il doit « progresser dans la concentration », a concédé son entraîneur Laurent Blanc, pas avare de litotes. Kevin Trapp a vécu une première saison contrastée au PSG: très peu sollicité lors des quatre premières journées, grâce à une défense impériale, il a commis deux erreurs lors du premier match où il a été vraiment mis en danger, contre Bordeaux (2-2).

La recrue allemande venue de l’Eintracht Francfort a certes souffert du contexte – il est arrivé pour remplacer un Salvatore Sirigu qui n’a jamais vraiment déçu -, mais ses sautes de concentration ont aussi braqué les projecteurs sur lui. Heureusement pour lui, la qualité de son jeu au pied et quelques fantastiques parades (y compris, ce qui ne gâche rien, en Ligue des Champions) également.

. Thiago Silva, la classe (pas) internationale

Il n’est plus appelé avec le Brésil et, vu de France, c’est tout à fait incompréhensible. Thiago Silva, capitaine du Paris SG depuis 2012, n’est passé au travers que d’un match cette saison: c’était à Lyon, où Paris a concédé sa seule défaite en compétition nationale.

Nommé dans le onze type de l’année 2015 par la Fifa, il s’est signalé le reste du temps par son sens de l’anticipation, son engagement, sa sérénité et son leadership, par quelques mea culpa au nom de ses partenaires – « L’an dernier, il y a des moments où on n’a pas eu de respect pour les autres équipes », en zone mixte après Paris-Reims (4-1) – et une mentalité invariablement irréprochable.

. Blaise Matuidi, lumière dans l’ombre

Avant le match du titre contre Troyes, il était le joueur de champ parisien le plus utilisé en Ligue 1 par Laurent Blanc (1.769 minutes), devant Lucas Moura. Sauf que Blaise Matuidi a aussi joué deux fois plus que le Brésilien en Ligue des Champions (584 minutes contre 230).

Infatigable travailleur de l’ombre, l’ancien Stéphanois ne passe jamais à côté d’un match et soulage le duo Motta-Verratti par son activité dans l’entrejeu. Avec cinq passes décisives et trois réalisations en Ligue 1, dont le splendide premier but du PSG à domicile cette saison contre le Gazélec Ajaccio (2-0), le milieu de 28 ans a aussi montré qu’il n’était pas maladroit pour prendre la lumière.

. Angel Di Maria, quel régal

La Ligue 1 paraît trop simple pour lui. Recruté par le PSG pour lui faire franchir un cap en Ligue des champions, le gaucher argentin n’a pas non plus été maladroit en Championnat. Neuf buts, dix passes décisives: Angel Di Maria n’a pas eu besoin de temps d’adaptation pour bonifier le jeu offensif parisien, à tel point que le PSG est beaucoup moins inspiré sans lui (2,6 buts/matches en 22 matches avec Di Maria, 1,43 sans).

Certes, il a été reproché au « Fideo » (spaghetti) beaucoup de pertes de balle et des statistiques un peu moins saignantes en Ligue des champions (trois buts et deux passes en sept matches tout de même). Mais quel talent balle au pied, et quel régal pour le public! Il a annoncé la couleur d’une passe décisive de 60 mètres pour son premier match parisien, contre Monaco (3-0), et gratifié le Parc des Princes d’un doublé sublime (reprise de volée aveugle puis lob) en janvier contre Angers (5-1).

. Zlatan Ibrahimovic, papy en résistance

La saison d’Ibrahimovic tient en trois chiffres: 34, 23, 10. 34, c’est l’âge du Suédois, en fin de contrat cet été et dont les performances en demi-teinte la saison dernière ont laissé entrevoir un déclin. 23 et 10 sont les réponses de la mégastar. Soit 23 buts, dix passes décisives en 23 matches de Ligue 1, à quoi s’ajoutent trois buts et trois passes décisives en sept matches de Ligue des Champions.

Ses passes lasers, ses tirs acrobatiques, mais aussi son repli défensif et sa présence dans les deux surfaces en font un rouage essentiel du collectif parisien, au point que les joueurs ont unanimement fait savoir qu’ils aimeraient qu' »Ibra » reste à Paris une saison de plus. Quant à savoir ce que lui décidera..

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