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«Beaucoup moins d’entrées» : la pluie douche le début de saison au Parc merveilleux


Alors que le mauvais temps gâche le printemps au Parc merveilleux de Bettembourg, le directeur du premier site touristique du pays, Marc Neu, n’est pas inquiet.

Ce vendredi matin, c’est dans les flaques d’eau que les enfants des crèches venus visiter le Parc merveilleux se sont sans doute le plus amusés. Leur petit nez à l’abri sous leur capuche, sac à goûter vissé sur le dos, ils étaient plusieurs dizaines à sautiller joyeusement dans les allées détrempées.

De quoi s’imaginer que la pluie a finalement peu d’impact sur la fréquentation du premier site touristique du pays, mais il n’en est rien : «La moitié des groupes scolaires inscrits pour la journée ont annulé au dernier moment à cause du temps», déplore le directeur des lieux, Marc Neu, les yeux floutés par des gouttes sur ses verres de lunettes.

C’est donc avec leurs bottes en caoutchouc que les enfants ont grimpé à bord du bus géant sur la nouvelle aire de jeux Emile Weber, inaugurée ce vendredi matin. Un cadeau de 120 000 euros de la part de la société de transports, qui s’assure ainsi une belle promotion, et une aubaine pour le parc : «On ne pourrait pas se permettre ce genre d’investissement. Ces extras sont possibles uniquement grâce aux sponsors. Cette année, nos dépenses seront consacrées à des travaux d’entretien dans nos sous-sols», pointe le responsable.

Des opérations indispensables pour lesquelles le parc ne touche aucune aide. «Pour tout ce qui relève de la modernisation des infrastructures touristiques, on reçoit un subside du ministère du Tourisme. Le reste, c’est réglé sur nos fonds propres, directement issus de nos recettes.» Une équation compliquée quand on n’a que six mois d’ouverture pour couvrir douze mois de charges.

Alors forcément, la météo pèse lourd en termes d’impact sur le budget. «On est toujours dépendants de la météo. Comme je le disais, aujourd’hui, on a beaucoup moins d’entrées que prévu», souffle-t-il. Avec des conséquences qui dépassent les frontières : «Là, c’est les vacances en Allemagne. Normalement, on aurait 1 500 visiteurs allemands par jour, mais avec ce temps, ils ne sont pas là. Un manque à gagner qu’on ressentira à la fin de l’exercice, c’est certain.»

Depuis l’ouverture le 23 mars dernier, 75 000 personnes ont déjà profité du Parc merveilleux. Ils seront près de 300 000 en fin de saison, en octobre. En attendant, la courbe des entrées fait les montagnes russes : «On alterne entre des jours pleins à craquer et des jours sans personne. C’est dur pour l’organisation et pour le personnel aussi.»

Malgré tout, le directeur reste confiant. «On ne se plaint pas. L’année dernière, c’était un peu pareil au niveau météo et ça ne nous a pas empêchés d’enregistrer un chiffre record en dépassant finalement les 290 000 entrées», rappelle-t-il.

La facture d’électricité a quasiment triplé

Autre chose frappe durement les finances du parc ces derniers mois : l’augmentation du prix de l’énergie. C’est bien simple, la facture d’électricité a quasiment triplé par rapport à l’année précédente. Pas le choix, il a fallu répercuter ce coût sur le prix du ticket, pour lequel il faut désormais débourser un euro de plus – 15 euros par adulte, 10 euros pour les 3-14 ans, gratuit de 0 à 3 ans.

«La décision s’est imposée pour éviter que nos comptes ne retombent dans la zone rouge», justifie Marc Neu. Une mesure suffisante jusqu’ici pour compenser l’explosion des charges, ycompris celles liées aux salariés. «On a vu nos frais de personnel augmenter considérablement, donc c’était indispensable d’adapter nos tarifs. D’après nos premières analyses, ça devrait nous permettre de maintenir les comptes à l’équilibre.»

De quoi aborder 2025 sereinement, d’autant que de nouveaux projets se profilent déjà : en collaboration avec le ministère de l’Environnement et la commune de Bettembourg, l’idée d’une attraction consacrée à l’univers des pollinisateurs, les abeilles en particulier, devrait se concrétiser dès le début de l’année prochaine.

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