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Les dirigeants de l’UE veulent que Cameron s’en aille vite


Les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l'UE (le Français Jean-Marc Ayrault à la tribune, le Luxembourgeois Jean Asselborn au fond à gauche) étaient réunis ce samedi matin à Berlin pour discuter du Brexit. (photo AFP)

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé samedi à Berlin à ce qu’un nouveau Premier ministre britannique soit désigné au plus vite pour remplacer David Cameron après la victoire du Brexit.

« Il faut désigner un nouveau Premier ministre, cela prendra quelques jours », a-t-il dit après une rencontre avec ses homologues des cinq autres Etats fondateurs de l’Union européenne (Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), sans autre précision.

Les six Etats souhaitent que le Royaume-Uni lance « le plus vite possible » la procédure de sortie de l’Union européenne, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères samedi à l’issue d’une rencontre avec ses cinq homologues.

« Nous disons ici, ensemble, que ce processus doit commencer aussi vite que possible », a dit Frank-Walter Steinmeier, encadré de ses homologues Jean-Marc Ayrault (France), Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo Gentiloni (Italie), Didier Reynders (Belgique) et Jean Asselborn (Luxembourg).

« J’espère que nous ne jouerons pas au chat et à la souris » a déclaré le ministre luxembourgeois Jean Asselborn en expliquant qu’ « il faut maintenant que le mécanisme de l’article 50 soit rapidement mis en œuvre, afin d’éviter dans une période d’incertitude et de garantir une séparation qui soit juste pour l’UE et pour le Royaume-Uni ».

Les ministres se sont dit convaincus que « l’UE fournit un cadre historiquement unique et indispensable pour le maintien de la liberté, de la prospérité et de la sécurité en Europe, pour concevoir des relations pacifiques et mutuellement bénéfiques entre ses peuples et pour contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde ».

Les ministres se sont dits « conscients du mécontentement concernant le fonctionnement de l’UE qui est actuellement manifeste dans des parties de nos sociétés ». Ils ont expliqué que « la réponse adéquate ne peut pas être un simple appel à plus d’Europe ni une phase de réflexion. Nous devons concentrer nos efforts sur les défis qui doivent être abordés avec des réponses européennes communes alors que nous laisserons les autres tâches pour être traitées aux niveaux national ou régional. Nous devons apporter de meilleures réponses aux questions que nous avons décidées de traiter au niveau européen. Et nous devons accepter notre responsabilité à renforcer la solidarité et la cohésion au sein de l’UE ».

Pour terminer, les Six ont dressé une liste des grands défis auxquels l’UE devra faire face « dans un monde globalisé » et dans un contexte d’instabilité croissante et de changement géopolitiques aux frontières de l’Europe : assurer la sécurité des citoyens face à des menaces croissantes venant de l’extérieur comme de l’intérieur ; créer un cadre stable et coopératif pour faire face aux flux migratoires et de réfugiés ; relancer l’économie européenne à travers la convergence des économies, une croissance durable et créatrice d’emplois, aller vers l’achèvement de l’Union monétaire .

Le Quotidien avec AFP

La conférence de presse en vidéo (en allemand) :

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