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[BGL Ligue] Martino (Fola) rattrape le temps perdu


Massimo Martino est revenu à temps pour le sprint final du Fola. (Photo Julien Garroy)

Depuis que Massimo Martino est au Fola, il n’a connu que la victoire. Et six mois à soigner une sale blessure.

Recruté l’été dernier pour pallier le départ de Laurent Jans à Waasland-Beveren, le latéral droit de 25 ans (17 sélections) est revenu à un niveau impressionnant, ce qu’il a notamment prouvé samedi face au F91.

Vous n’avez connu que la victoire avec le Fola cette saison. Pensez-vous qu’Esch serait leader si vous n’aviez pas été blessé ?

Massimo Martino : Non, je ne pense pas! Je suis peut-être un peu le porte-bonheur, mais c’est tout. Si Dudelange finit champion, ce n’est pas parce qu’il aura été meilleur que nous, mais parce qu’on a eu moins de réussite que lui. Mais tant que c’est encore possible pour nous, j’y crois.

Avant votre retour à la compétition, il y a six semaines, on ne vous a pas vu pendant plus de six mois. Cette saison ne sera-t-elle forcément que de la frustration ?

Oui, je suis frustré de ce qui m’est arrivé. Je n’ai pas perdu six mois, mais au moins deux. Cette blessure aurait dû se soigner plus vite.

Que s’est-il passé exactement ?

J’ai pris un coup sur le pied à un entraînement de la sélection. Je ne pensais pas que j’allais devoir voir cinq médecins pour qu’on me dise ce que j’avais exactement. J’étais fâché contre le médecin de la sélection, car le diagnostic n’était pas le bon. On m’a dit : « Tu n’as rien, tu peux t’entraîner. » J’y suis allé et Luc Holtz m’a dit : « Je ne comprends pas, tu peux t’entraîner alors ? » Je lui ai dit la vérité : que j’ai dû serrer les dents pour ne pas pleurer. J’avais tellement mal. Radio, scanner, IRM… On a fini par me dire que j’avais une fracture de l’os sésamoïde, qui est en dessous de l’orteil. Cet os, je ne le connaissais même pas. Ce que j’en déduis, c’est que si tu ne vois rien à l’échographie, cela ne veut pas dire que tu n’es pas blessé! Alors oui, il y a de la frustration. Je ne pensais pas que j’allais devoir faire une pause de septembre à avril. Mais je suis content d’être revenu. Il y a du travail derrière, mais je suis content de jouer dans cette équipe. C’est un plaisir de s’entraîner avec des joueurs de ce niveau. Ce serait beau que la saison se termine avec une victoire en Coupe. Avec le F91, j’ai été champion, mais je n’ai jamais gagné la Coupe.

En évoquant votre blessure, votre coach, Jeff Strasser, rappelle à chaque fois qu’elle est arrivée alors que vous étiez en sélection…

À chaque fois que je me blesse, ça arrive quand je suis en sélection. Il y a un peu de la poisse, mais je sais aussi que tout ça arrive à cause de mon corps. Il est trop raide. Toutes mes blessures, c’est à cause de ça.

En arrivant au Fola, vous êtes-vous fixé l’objectif de faire oublier Laurent Jans ?

Bien sûr ! Je dis ça dans le sens positif, hein. C’était une motivation. Certains journalistes ne parlaient que de ça. Ce que Laurent Jans a fait, c’est bien, je le respecte énormément. Mais il faut tourner la page. Désolé, je suis Massimo Martino ! Je veux faire ce qu’il a fait : m’installer dans ce club. Je ne veux pas entendre : « On est vraiment devenus nuls dans le couloir droit. » J’ai de très bons rapports avec Laurent. J’ai signé au Fola juste avant qu’il parte. Il n’a pas eu besoin de me donner de conseils. Moi, même si je n’avais qu’une petite expérience à l’étranger (NDLR : à Wuppertal), je lui ai dit de profiter et d’être prêt le jour où ça se passera moins bien. Car ces moments-là finissent toujours par arriver.

Entretien avec Matthieu Pécot

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