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Une action militaire des États-Unis contre la Corée du Nord est désormais une option


Lors d'un point de presse conjoint avec son homologue sud-coréen à Séoul, Rex Tillerson a expliqué que la page se tournait sur la politique dite de "patience stratégique" menée par le prédécesseur de Donald Trump. (photo AP)

Une action militaire des États-Unis contre la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, est possible en cas d’escalade, a averti vendredi le chef de la diplomatie américaine, prévenant que la politique de « patience stratégique » de Washington n’était plus d’actualité.

Rex Tillerson effectue une tournée en Asie, sa première expérience diplomatique du management de crise. Il s’est exprimé quelques jours après des tirs de missiles balistiques présentés par Pyongyang comme un exercice visant les bases américaines au Japon. Environ 28 000 soldats américains sont déployés en Corée du Sud mais la capitale Séoul est à portée de l’artillerie nord-coréenne. Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-coréen à Séoul, Rex Tillerson a expliqué que la page se tournait sur la politique dite de « patience stratégique » menée par le prédécesseur de Donald Trump à la Maison Blanche.

« Nous explorons une nouvelle gamme de mesures diplomatiques, sécuritaires et économiques. Toutes les options sont sur la table », a prévenu M. Tillerson. « Certainement, nous ne voulons pas que les choses en viennent au conflit militaire. » Mais, « s’ils élèvent le niveau de menace de leur programme d’armements à un niveau qui nécessite à nos yeux une action, alors, cette option sera sur la table ».

Rôle clé de Pékin

La Corée du Nord a mené son premier essai nucléaire souterrain en 2006, ne tenant aucun compte de l’opposition internationale. Depuis, il a mené quatre autre essais, dont deux rien qu’en 2016. Jeudi à Tokyo, Rex Tillerson avait tiré un constat d’échec sur 20 ans d’efforts diplomatiques pour dénucléariser Pyongyang, promettant une approche nouvelle sans fournir de précisions. Le Nord a essuyé plusieurs volées de sanctions de l’ONU qui ne l’ont pas incité à changer de politique.

Tillerson se rend samedi en Chine, principal allié diplomatique et partenaire commercial de Pyongyang, pour lui demander de mettre davantage la pression sur le Nord. « Je ne pense pas que nous soyons jamais parvenus entièrement au niveau maximal d’action possible dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, avec la participation totale de tous les pays. Nous savons que d’autres pays peuvent prendre des mesures », a ajouté le secrétaire d’État.

Pékin s’inquiète comme Washington du programme nucléaire de son voisin mais estime que les États-Unis ont joué un rôle dans l’escalade des tensions. La situation est compliquée par le déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain Thaad. Séoul comme Washington assurent qu’il a des visées purement défensives. Mais Pékin considère que Thaad et son puissant radar sont susceptibles de réduire l’efficacité de ses propres systèmes de missiles. La Chine de décolère pas, imposant une série de mesures perçues à Séoul comme des représailles économiques.

Le Quotidien/AFP

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