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Ukraine : «Les nouvelles ne sont pas tellement bonnes»


Jean Asselborn, lundi à Kiev, aux côtés de Dmytro Kuleba, le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine et Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères. (Photo : maee)

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères est revenu de Kiev avec un sentiment mitigé. Jean Asselborn met en garde contre une fissure de la solidarité de l’UE avec le peuple ukrainien.

Avec ses homologues, Jean Asselborn a débarqué mardi matin du train qui a ramené en Pologne les ministres européens des Affaires étrangères présents lundi dans la capitale ukrainienne pour une réunion à la fois «historique» et «symbolique». «Les préparatifs ont duré plus d’un mois. On a rencontré aucun problème de sécurité, ni à bord du train, ni à Kiev», relate le diplomate en chef du Grand-Duché. Il s’agit quasiment du seul enseignement positif de cette visite éclair, même si le ténor officiel a été de promettre un «soutien durable» à une Ukraine qui résiste depuis plus de 18 mois à l’agresseur russe.

De retour au Luxembourg, Jean Asselborn a tenu à souligner que ce soutien demeure indispensable, à la fois sur le plan militaire et humanitaire. «Il faut maintenir une ligne claire et continuer à offrir les moyens à l’Ukraine pour se défendre, sans quoi elle sera laminée», souligne le doyen des ministres européens des Affaires étrangères. Or, «les nouvelles ne sont pas tellement bonnes». «On voit le blocage de nouvelles aides aux États-Unis. À l’intérieur de l’UE, la Pologne continue de bloquer une nouvelle tranche d’aides, tandis que la Slovaquie vient d’élire un politicien (NDLR : Robert Fico) qui a affirmé vouloir stopper toute aide militaire qui nuirait à Poutine», énumère-t-il.

«Je ne suis certainement pas fataliste», reprend Jean Asselborn, qui lance une mise en garde claire : «Soit l’UE parvient à se faire violence, soit on se déchire. Ce serait malheureux, à la fois pour notre génération que pour les générations futures».

Les pourparlers avec les dirigeants ukrainiens, en tête le président Volodymyr Zelensky, ont notamment porté sur un douzième paquet de sanctions de l’UE contre la Russie, notamment en ce qui concerne l’énergie nucléaire «avec laquelle Poutine continue à gagner des milliards d’euros».

Un point a aussi été fait sur la contre-offensive lancée par l’armée ukrainienne. «Il est trop tôt pour tirer un bilan. Ce qui est sûr, c’est que cette contre-offensive coûte beaucoup de temps et de vies», constate Jean Asselborn. Il estime que la «situation n’est pas bonne» sur le terrain. Quelque 277 000 soldats russes auraient jusqu’à présent été tués ou grièvement blessés. «Les pertes ukrainiennes sont peut-être moins importantes», précise le ministre socialiste.

Environ 18 % du territoire de l’Ukraine est aujourd’hui occupé par des troupes russes. «Il n’existe aucun signe que Poutine va s’arrêter là», affirme Jean Asselborn, qui ne voit pas «un seul brin d’espoir» pour stopper la guerre et négocier une «paix durable et équitable». «En tant que ministres des Affaires étrangères, nous ne sommes pas là pour livrer des armes. Mais il reste un fait : une seule personne peut mettre fin à cette guerre. L’Ukraine ne peut pas le faire», ajoute le diplomate en chef du Luxembourg.

Depuis le début de l’agression russe, l’UE a octroyé 6,5 milliards d’euros pour permettre à l’Ukraine de se défendre. Une nouvelle tranche de 500 millions d’euros est bloquée par la Hongrie. Une enveloppe supplémentaire de 20 milliards d’euros est envisagée pour la période 2024-2027, mais «les détails restent à clarifier». Il en va de même pour les 50 milliards d’euros que l’UE veut consacrer à la reconstruction de l’Ukraine, également entre 2024 et 2027.

«Si l’on est présent à Kiev, on commence à se poser des questions. Est-ce que tout cela est réel? Je vois encore Poutine affirmer qu’il n’allait jamais tirer sur des frères et sœurs en Ukraine. Et jusqu’où est tombée la Russie, un pays si riche en histoire et en culture, qui aujourd’hui doit courir après la Corée du Nord pour se faire livrer des armes? Il n’existe pas de réponses rationnelles», termine un Jean Asselborn qui arrive au bout de son quatrième mandat comme ministre des Affaires étrangères.

4 plusieurs commentaires

  1. La Paix dans le MONDE

    et toi un parfait petit néo-raciste extremiste dont le souhait est de voir chaque jour plus de morts dans le monde @andlibertyforall

    la livraison d’armes par l’occident est un crime contre la vie des etres humains ET CELA VAUT POUR TOUTES LES ZONES EN CONFLICT

  2. Hehe…un zelenski fanboy.
    Le pti drapeau bleu jaune au balcon…ou le ticket pour le donbass in the pocket?

  3. Asselborn continue son discours pitoyable du type qui ne comprend rien depuis le debut.
    L arrogance debile de zelenski qui en veut toujours plus et insulte tout le monde l a meme brouille avec la pologne….c est dire.
    Les fachos ukrainiens sont finis.
    Le dernier a le comprendre sera Jang de Stengefort…vivement qu on le degage dimanche prochain.

    • andlibertyforall

      bravo, vous êtes le parfait exemple de la propagande poutino-stalinienne à deux roubles… vous irez loin dans la vie, j’ai hâte de vous voir aller vite là-bas pr défendre la sainte-mère Russie, ce sera un bon débarras pour tout le monde!

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