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Fusillade à Copenhague : le suspect a des antécédents psychiatriques


La tuerie s'est produite vers 17H30 locales (15H30 GMT), provoquant un mouvement de panique. (Photo : AFP)

L’auteur présumé de la fusillade dans un centre commercial de Copenhague a des antécédents psychiatriques, a annoncé la police au lendemain de la tuerie, affirmant que rien n’indique à ce stade « un acte terroriste ».

Selon l’inspecteur en chef de la police de Copenhague, Søren Thomassen, le Danois de 22 ans arrêté peu après les faits a choisi ses victimes « au hasard » dans cette fusillade qui a fait trois morts et quatre blessés graves. La police considère comme authentiques des vidéos du suspect circulant depuis dimanche soir sur les réseaux sociaux, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Le jeune homme y apparaît posant avec des armes, mimant des gestes de suicide ou évoquant un traitement avec un médicament puissant prescrit en psychiatrie « qui ne marche pas ». Les comptes Youtube et Instagram du suspect ont été fermés au cours de la nuit, a constaté l’AFP. Plusieurs médias danois ont également confirmé son identité circulant en ligne, mais son nom n’a pas été rendu public. « Il est connu pour des antécédents psychiatriques », a déclaré M. Thomassen. « Rien n’indique qu’il a eu des complicités ».

Trois personnes tuées

Le jeune homme, armé selon des témoins d’un imposant fusil, a été arrêté sans violence peu après l’arrivée de la police aux abords de la grande galerie marchande Fields, située entre le centre-ville et l’aéroport de la capitale danoise. « Il y a trois morts et plusieurs blessés, dont trois dans un état critique », a déclaré l’inspecteur en chef de la police de Copenhague, Søren Thomassen, lors d’une conférence de presse.

Les motivations du suspect, décrit par la police comme « un Danois de souche » de 22 ans, restent floues. Il est connu de la police « mais seulement de façon périphérique », a expliqué M. Thomassen. « Ce n’est pas quelqu’un qu’on connaît particulièrement ». Les trois tués sont un homme d’une quarantaine d’années et deux jeunes dont l’âge n’a pas été précisé.

« Sur les réseaux sociaux, on voit fleurir qu’il s’agirait d’un mobile raciste, ou une autre forme de mobile, mais je ne peux pas dire que nous ayions quelque chose qui soutienne cela à cet instant », a précisé le chef de l’enquête.

La police a toutefois confirmé enquêter sur des vidéos publiées en ligne assurant montrer le suspect avec des armes dont il pointe le canon vers sa tempe, qui interrogent aussi sur son état psychiatrique. Un peu plus tôt, les enquêteurs s’étaient refusés à exclure un acte de terrorisme », mais expliqué que leur hypothèse était que le tireur présumé ait agi seul.

Deux jours après le passage du Tour de France dans la capitale danoise, avec de grandes scènes de liesse, un important dispositif de police a été déployé sur les lieux de la fusillade et dans plusieurs endroits de Copenhague. La tuerie s’est produite vers 17H30 locales (15H30 GMT), provoquant un mouvement de panique. De nombreux visiteurs se trouvaient sur place avant un concert de la star britannique Harry Styles dans une grande salle voisine, qui a été annulé dans la soirée.

Selon des témoins interrogés par les médias danois, le suspect a tenté de piéger des victimes, disant par exemple que son arme était fausse pour les inciter à se rapprocher. « Il était suffisamment psychopathe pour aller traquer les gens, mais il ne courait pas », a déclaré un témoin interrogé par la télévision publique DR.

Lorsque les premiers coups de feu ont été entendus, plus d’une centaine de personnes se sont ruées à l’extérieur de la galerie commerciale, selon des images de l’incident. D’autres ont été contraints de se cacher à l’intérieur. « Tout d’un coup on a entendu des coups de feu, j’ai entendu dix tirs, et nous avons couru tout ce que nous avons pu pour nous réfugier aux toilettes », a expliqué à DR Isabella, qui y est restée cachée deux heures. « J’ai eu peur, beaucoup de gens pleuraient ».

« Couru pour notre vie »

Une cellule de crise a été déclenchée, selon la maire de Copenhague Sophie Haestorp Andersen, ainsi qu’un centre de prise en charge psychologique.

« Mes filles devaient aller voir Harry Styles. Elles m’ont appelé pour dire que quelqu’un tirait. Elles étaient dans un restaurant quand ça s’est passé », a dit à l’AFP Hans Christian Stolz, un Suédois de 53 ans venu chercher ses enfants sur place. « Nous pensions au départ que c’était des gens qui couraient parce qu’ils avaient vu Harry Styles, puis on a compris que c’était des gens en panique (…) On a couru pour notre vie », ajoute sa fille, Cassandra.

« Mon équipe et moi-même prions pour tous ceux touchés par la fusillade dans le centre commercial de Copenhague. Je suis choqué », a déclaré la star britannique sur Snapchat. La police n’a donné aucune indication sur les motivations de la fusillade. Des images de l’arrestation montrent le suspect, revêtu d’une combinaison blanche pour préserver les preuves ADN, être embarqué par les policiers.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen a fustigé une « attaque cruelle » dans un centre commercial où se trouvaient des « adultes, des jeunes et des enfants ». La reine du Danemark Margrethe II et plusieurs dirigeants étrangers ont transmis leurs pensées et condoléances, de même que l’organisation du Tour de France.

Le dernier attentat à Copenhague remonte au 14 et 15 février 2015, lorsqu’une série de fusillades à motivation islamiste avait fait deux morts et cinq blessés.

 

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