Accueil | A la Une | [Sélection nationale] Luc Holtz : «On ne parle plus d’erreur humaine ! À un tel niveau, c’est volontaire !»

[Sélection nationale] Luc Holtz : «On ne parle plus d’erreur humaine ! À un tel niveau, c’est volontaire !»


Luc Holtz est catégorique : en Géorgie, son équipe s’est fait «arnaquer» par l’arbitrage.

Le boitillement de Mica Pinto, hier, à l’aéroport de Tbilissi, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase fédéral. Comment va le genou du latéral gauche ? Mal depuis que Kakabadze, pied en avant, jambe tendue, dans un geste d’une dangerosité folle, s’est essuyé les crampons dessus. Devant un arbitre central, devant un juge de touche très proche de l’action et surtout devant la VAR. La VAR qui a l’obligation, puisque c’est dans ses attributions réglementaires, de signaler toute action pouvant justifier un carton rouge.

Sachant cela, sachant ce qu’il s’est passé ensuite, en souvenir de ce but annulé pour Gerson Rodrigues parce que la VAR avait jugé utile de signaler une action de jeu autrement plus douteuse qui a pourtant coûté un carton rouge à Maxime Chanot, Luc Holtz a pété un fusible en toute bonne foi, comme l’UEFA commence à les voir se multiplier. «Pendant le match, je m’étais promis de rester calme, de ne pas me laisser emporter sur le terrain de la critique, mais finalement, c’est comme contre la Slovaquie en octobre, avec le même arbitre : on se fait entuber. Je n’ai pas pris de carton jaune cette fois, mais on se fait entuber quand même.»

Parce que le sélectionneur veut encore admettre tout ce qu’on voudra bien lui faire dire sur l’action qui entraîne l’annulation de l’égalisation de Gerson et le carton rouge de Chanot (bien qu’il ait justement des choses à dire, vous le verrez plus loin), mais c’est justement ce pied en avant non sanctionné qui détermine toute sa logique : «Là, on atteint un niveau que je n’ai jamais vu. Je veux bien admettre que sur des actions comme celles concernant Max (NDLR : Chanot), on puisse y aller de son interprétation, que ce soit du 50/50 ou du 60/40. Mais là, sur ce pied en avant, il n’y a pas d’interprétation : c’est du 100/0. L’arbitre du centre ne le voit pas? La VAR doit le voir. Ils ne sont pas aveugles, non? Ou alors, ils sont payés et ils nous ont arnaqués. Ils ne veulent pas qu’on passe. C’est plus qu’un attentat, ce geste. Donc, on ne parle pas d’erreur humaine quand il y a le ralenti : c’est volontaire! Qu’on arrête de me parler de fair-play, qu’on arrête de me dire que c’est dur pour les arbitres, qu’il y a la pression, blablabla. Dans CES conditions, pour nous, même si on avait été bons en première période, c’était de toute façon impossible de passer. Puisque c’est de l’injustice».

Qu’on arrête de me parler de fair-play, qu’on arrête de me dire que c’est dur pour les arbitres, qu’il y a la pression, blablabla…

La VAR, pire invention du siècle pour le football moderne? On dirait bien que Luc Holtz pourrait défendre le sujet des jours entiers sans mettre un terme à sa croisade. Et que l’homme qui était assis dans le camion régie était, d’assez loin, un bien pire ennemi que M. Sánchez Martínez, parce que le sélectionneur est revenu, «bien plus fâché encore que la veille», sur l’action qui a coûté son but à Gerson Rodrigues. Pas pour débattre du contact entre Mikautadze et Chanot, «des contacts comme il y en a par dizaines dans un match», mais sur le tout début de ce moment funeste. «On y voit Mikautadze tirer le maillot de Laurent Jans et emmener le ballon de la main, mais ça, moi, je ne l’ai pas vu sur le ralenti qu’on a montré à l’arbitre, directement sur le terrain. Lui, il n’a vu que le contact final. Et c’est sur ça qu’ils jugent? On ne lui montre pas les deux fautes que Mikautadze commet, lui, juste avant?»

La VAR, dans ce cas, est un outil biaisé qui prive les arbitres de leur liberté de penser. L’arbitre n’a pas toutes les informations visiblement, quand on juge en tout cas utile de les lui donner. Qu’aurait-il fait du pied en avant de Kakabadze, par exemple? On ne le saura jamais. Et le Luxembourg ne jouera pas une finale pour aller à l’Euro contre la Grèce, à domicile, mardi.

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