Résultat positif malgré les crises pour le domaine thermal de Mondorf

Le domaine thermal avait connu deux années difficiles durant la crise sanitaire. En 2022, il a enfin renoué avec sa gloire d’avant-covid.

L’année 2022 a coulé de source pour le domaine thermal de Mondorf-les-Bains. «Malgré les crises que nous avons subies, le résultat est positif», se réjouit Paul Hammelmann, le président du conseil d’administration. «Le bénéfice est évidemment modeste, mais c’est un moindre mal», ajoute-t-il, avant de rappeler que le centre, bien qu’étant un établissement public, est géré selon le droit privé. Il ne reçoit donc ni subsides ni dotations de la commune ou de l’État.

Les crises se sont en effet enchaînées. En commençant par la crise sanitaire, qui a largement affecté les activités du domaine thermal. En 2020, ses résultats étaient en clair déficit. Ils avaient repris du poil de la bête en 2021, sans vraiment relancer pleinement la machine. «Après deux années rythmées par les règles sanitaires, nous avons pu terminer l’année 2022 sans contrainte liée à la pandémie.» Aujourd’hui, le défi est surtout économique. Le centre doit composer avec la crise énergétique et l’augmentation des coûts. «Les frais ont augmenté de 452 % entre 2019 et 2022», révèle son directeur, Pierre Plumer.

Meilleur chiffre d’affaires depuis l’ouverture

Mais les équipes ne baissent pas les bras. Ils continuent à développer leurs domaines de compétence et à penser à leurs futurs projet pour répondre aux besoins de leur «clientèle fidèle». Porté par un large choix de soins en santé et en bien-être, mais également d’activités, le domaine compte également sur son cadre pour attirer la clientèle. «Nous n’avons peut-être pas de plage, de montagne ou de lac… Mais nous avons notre parc.» Quarante-cinq hectares de verdure et de calme, voilà l’atout du domaine thermal de Mondorf aux yeux de Pierre Plumer. «Nous avons profité des dernières années pour arriver à notre ADN « Sain par nature »», explique le directeur. Une stratégie qui semble fonctionner, puisque le domaine thermal a fait en 2022 son meilleur chiffre d’affaires depuis son ouverture en 1988.

Ce qui permet au domaine thermal de Mondorf d’atteindre un tel résultat, ce sont ses activités commerciales. «Elles ont toutes connu une progression de leur chiffre d’affaires au-delà de celle réalisée en 2019», expose Pierre Plumer. Un résultat très positif, car «l’année 2019 était la meilleure année de toute notre existence». Le département qui bat tous les records est celui du spa. Le bien-être a eu la cote l’an dernier, en particulier les massages. Le domaine a effectué quasiment 30 000 soins. Un chiffre lié à la clientèle de proximité. «Les clients viennent de plus en plus simplement pour un soin spa», remarque le directeur. Ce qui n’empêche pas l’activité hôtelière de comptabiliser un taux d’occupation de 67 % et la restauration, d’enregistrer une augmentation de 11 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2019.

La santé a beau être l’activité principale du centre, elle reste toujours en déficit. Le centre a accueilli 5 629 curistes durant l’année. Donc moins qu’en 2019. Mais Pierre Plumer reste positif : «Le nombre de cures reste l’un des plus hauts que nous ayons eus.» Le domaine thermal propose toujours des cures pour soigner les rhumatismes, les problèmes respiratoires ou ORL, ou encore l’obésité. Et, nouveauté depuis le mois d’août 2021, le domaine prend également en charge des patients atteints par le covid long. L’objectif étant de leur faire retrouver le goût et l’odorat. En tout, le département représente 40 % du chiffre d’affaires. «Le commercial a dépassé la santé.»

Nouveau bâtiment et nouveau bassin de rééducation au programme

Alors que c’était le contraire au début, le commercial finance maintenant la santé. Mais cette dernière reste le fil rouge pour l’avenir du domaine thermal. «Nous comptons investir dans des travaux pour améliorer le département santé», annonce Paul Hammelmann. Au programme ? Un énorme chantier de construction d’un nouveau bâtiment et d’un nouveau bassin de rééducation, mais aussi une mise en conformité. «Nous estimons que les travaux commenceront fin 2024 et s’étaleront sur deux ans», explique le président du conseil d’administration.

Mais il veut aussi rassurer : la capacité d’accueil durant le chantier devrait être de 80 %. Selon Paul Hammelmann, aucun danger que les clients se tournent vers le nouveau domaine thermal de Nancy. «C’est à 110 kilomètres d’ici, ce n’est pas une concurrence directe, mais des confrères!»