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Réalité virtuelle : une heure dans une autre dimension


Les joueurs évoluent dans une salle de 200 m2 qui permet une expérience bien plus libérée que dans un salon. (Photo : fabrizio pizzolante)

Faire vivre des émotions fortes dans un monde 100 % virtuel, voilà le pari de Zero Latency, entreprise spécialiste de la VR. L’immersion a été totale!

Je marche littéralement dans le ciel. Autour de moi, des temples aux motifs rappelant les figures aztèques lévitent dans les airs. Les nuages sont en bas, l’océan en haut. Au loin, une baleine bleue navigue, paisible, entre les immenses structures et les îlots de palmiers qui flottent dans l’infini. Tout en prenant le temps de contempler le décor alentour, je marche sur des carreaux de pierre qui apparaissent au fur et à mesure que de mes pas. «Attention, jusqu’à présent, c’était facile. On va passer aux choses sérieuses», annonce Daniel dans mes écouteurs. À ces mots, une longue plateforme de dalles jaunâtres formant une vrille émerge devant moi. Si j’avance, la gravité m’attire vers le vide et je chute dans le néant. «Vas-y doucement», me conseille Daniel. Hésitant, bout de basket après bout de basket, j’arrive à surmonter l’obstacle sans vraiment comprendre ce qu’il m’arrive. Me voilà à la renverse.

Perdre ses repères

Je balaye des yeux le paysage pour repérer mon collègue, David, qui m’accompagne dans cette expérience. Au milieu de cette nouvelle réalité, celui-ci se trouve maintenant suspendu, la tête juste au-dessus de moi. À moins que ça soit moi qui suis au-dessus de lui. Je n’y comprends plus rien. Ni lui ni moi n’avons pris de champignons hallucinogènes ou autres petites pilules magiques. Casque de réalité virtuelle sur le visage et sac façon Ghostbusters harnaché au dos et abritant un ordinateur sans fil, nous nous trouvons dans une immense salle vide de 200 m2 en plein milieu d’une zone commerciale à Mersch. L’entreprise Zero Latency ne nous avait pas menti. «Avec le jeu Engineerium, vous allez perdre vos repères», avait prévenu Daniel Castro, l’un des quatre directeurs du lieu. Une immersion plus tard, nous voilà conquis.

Pour la famille et les gameurs

Le concept a été inventé en Australie et s’est répandu à travers le globe pour atterrir en février 2022 au Grand-Duché. «J’ai découvert Zero Latency sur YouTube et j’ai trouvé ça incroyable!», explique Daniel Castro. «J’ai directement appelé l’un de mes amis qui se trouvait alors en Corée du Sud pour le convaincre de rentrer et de monter ce concept au Luxembourg.» Au fil de son évolution, l’équipe s’est agrandie et compte à présent quatre personnes âgées de 25 à 29 ans. Après trois ans de travail, c’est un succès dès l’ouverture. «Nous avons voulu répondre au faible niveau de divertissements proposé par la région. Aujourd’hui, nous accueillons des entreprises pour des sessions de team building, des familles, des pros des jeux vidéo… Nous ambitionnons même de créer la première ligue au monde de jeu en réalité virtuelle. Aussi, nous remarquons que même les personnes qui ne sont pas des fanas de jeux vidéo prennent du plaisir lorsqu’ils viennent essayer», décrit Daniel.

Huit jeux aux univers très variés sont proposés aux aventuriers de la réalité virtuelle. D’une balade dans une forêt enchantée au mitraillage de zombies au milieu d’une arène, en passant par la fuite d’une île déserte avec une armée de mercenaires à vos trousses, vous avez le choix quant à l’intensité de votre périple. «Nos jeux sont créés directement par Zero Latency et nous proposons également quelques exclusivités comme Far Cry, qui est jouable uniquement chez nous et développé en collaboration avec Ubisoft», nous apprend Daniela Lopes, l’une des directrices de la salle de Mersch. Pour un peu moins de 40 euros, vous aurez la possibilité de profiter d’une heure dans un de ces univers virtuels.

Immersion directe

L’immersion débute avant même d’avoir placé le casque VR devant son regard. Dans l’obscurité, David et moi sommes assis dans la salle de brief. Devant nous, Daniel fait la liste, point par point, des choses que nous avons à savoir avant de nous lancer dans ce nouvel univers. Entourés de gilets et de fausses armes créées à partir d’une imprimante 3D, il y a de quoi se sentir comme un GI prêt à partir en mission. Les tenues sont numérotées de un à huit, comme le nombre maximum de joueurs lors d’une partie. «Vous allez vous retrouver dans une arène et des vagues de zombies vont déferler sur vous», nous annonce sereinement notre instructeur. Il nous montre les différentes façons de recharger notre arme, nous apprend comment tirer et comment nous déplacer dans cette immense salle de jeu en évitant les collisions. «Dans le monde réel, vous pouvez vous faire mal», précise-t-il. Cette phase de trente minutes est indispensable à la sécurité et au bon déroulement de l’activité. «C’est parti!», lance-t-il après s’être assuré de la bonne compréhensions des règles.

On m’équipe et j’abaisse le casque sur mes yeux, avant d’avancer de quelques pas pour rejoindre la zone de transfert. Me voilà dans l’ascenseur qui part en direction de l’arène. Durant la descente, les grognements des premiers zombies résonnent déjà.

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