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[Fête nationale] Parade militaire et non militaire : démonstration de force sur terre et dans les airs


Le Grand-Duc héritier Guillaume et le Grand-Duc Henri ont passé les troupes en revue avant le début de la parade. (Photos : julien garroy)

Chaque année, c’est la même chose et pourtant, le public ne s’en lasse pas. La parade a encore attiré les foules avenue de la Liberté. Uniformes et pas cadencés font toujours recette.

Tandis que Luxembourg faisait la grasse matinée après une trop courte nuit, du côté de l’avenue de la Liberté, c’était l’effervescence vendredi matin. Boulevard de la Pétrusse, des colonnes de bus déversaient policiers, soldats, douaniers, gardes pénitentiaires et pompiers en uniforme. Les mêmes qui, quelques minutes plus tard, allaient parader face aux autorités du pays. Ils se sont hydratés une dernière fois, ont vérifié que tout brillait et que tout était bien à sa place sur leurs uniformes avant de former les rangs et de s’élancer au pas cadencé sous un grand soleil.

Après la fête, place à la démonstration de force sur terre et dans les airs avec notamment l’A400M et le H145M, un avion de transport de l’armée et l’hélicoptère de la police. Du muscle, du courage, de l’abnégation et de l’altruisme. Des hommes, des femmes et leurs compagnons canins au service de l’autre au quotidien. Tous ont défilé devant les représentants des autorités luxembourgeoises, le Grand-Duc Henri et le Grand-Duc héritier Guillaume en tête, sous les applaudissements de la foule massée le long du parcours. Largement favoris à l’applaudimètre, comme chaque année, les sapeurs-pompiers. De quoi rendre jaloux le Premier ministre, Xavier Bettel, et le Grand-Duc qui ont eu droit à un accueil plus timide.

Un foule bigarrée a assisté à la parade.

Comme chaque année, le souverain a passé les troupes en revue avant d’être salué par un retentissant triple «Vive!» lâché comme un seul homme par les pelotons de l’armée et de police rangés le long de la place des Martyrs avant que ne commence la parade militaire. «Je ne sais pas pourquoi, cela m’émeut», confie Marie-France. «La musique, le décorum, les troupes, la famille grand-ducale… C’est chaque année pareil, mais je ne m’en lasse pas.» Micheline, sa voisine de coin d’ombre, ajoute que «cela fait partie du folklore» et que «c’est au final assez plaisant à regarder». «Et puis, c’est une occasion de saluer leur engagement», ajoute Marie-France.

Armand, un retraité nostalgique, salue la tradition. «Cela fait partie de notre fête nationale et cela parle à tous les Luxembourgeois. On y venait en famille et on n’était pas militariste ou nationaliste pour autant. Les choses changent», déclare le septuagénaire. Autour de lui, les trottoirs sont bondés d’une foule colorée à l’image de la société luxembourgeoise. Des touristes se sont glissés au milieu des badauds et certains privilégiés sirotent des coupes de champagne sur les balcons des immeubles.

«Des gros camions et des motos»

Hubert et Jeanine débarquent. «Nous sommes en visite chez notre fille qui est venue travailler ici. Nous ne savions pas que c’était la fête nationale et c’est plutôt amusant. Hier, nous avons assisté à la relève de la garde devant le palais grand-ducal et nous sommes allés en famille au feu d’artifice. Votre Grand-Duc et votre Grande-Duchesse sont passés juste devant nous en toute décontraction», raconte le retraité français encore étonné de sa rencontre. «Nous garderons un excellent souvenir de notre passage.»

Steven, lui, est venu assister au défilé en famille. «Mon fils adore les gros camions et les motos», lance-t-il en rigolant. «Il est aux anges. Il a pu monter à bord des véhicules de l’armée avant le défilé et il a vu les motards de la police et les camions des pompiers. Je trouve très chouette l’initiative de l’armée grand-ducale d’organiser une fête populaire après le défilé et de permettre aux enfants de découvrir un peu leur monde.» Chloé, 5 ans, a envie d’aller caresser les toutous qu’elle a vu défiler. «Les camions, c’est pour les garçons», dit-elle boudeuse en tirant sur un pan de la chemise de son papa.

L’armée et la police grand-ducales faisaient partie des forces en présence sur l’avenue de la Liberté.

Du côté de la place de Metz, l’armée propose de ravitailler gratuitement les spectateurs et les participants au défilé avec des boissons fraîches, des grillades et de l’Ierbsebulli, une soupe typiquement luxembourgeoise qui tient au corps. Les uniformes rutilants se mélangent aux shorts et aux tongs. On se salue, on échange et on se prend en photo. Les bus garés boulevard de la Pétrusse font le plein de troupes avant de lever le camp.

Sur l’avenue de la Liberté, une autre armée s’affaire déjà, celle des hommes du service de la voirie de la commune. Dans leurs uniformes orange et bleu aux couleurs de la maison grand-ducale, ils récupèrent les barrières et les panneaux de signalisation. Bientôt ne resteront plus que les marques jaunes «H» et «G» au sol pour témoigner de ce qui s’est joué sur l’avenue de la Liberté pendant le temps de midi.

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