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[Made in Luxembourg] Rien que le meilleur pour les animaux


Olivier Schimpf (à gauche) et Matthieu Lehman, un employé, dans l’entrepôt d’Animalux, à Wormeldange.

Animalux est la première — et la seule — marque luxembourgeoise d’aliments pour animaux. Elle est l’œuvre d’Olivier Schimpf, un Alsacien passionné par les huskies. Nous l’avons rencontré dans ses locaux, à Wormeldange.

Le produit

La caractéristique principale d’Animalux, née le 1er avril 2023, est l’intransigeance sur la qualité des ingrédients. «Nous avons un savoir-faire que nos concurrents nous envient, particulièrement sur deux procédés : nous avons développé nos machines pour élaborer des croquettes avec beaucoup de viande fraîche et nous produisons nous-mêmes nos sacs d’emballage, ce qui nous permet de sortir les quantités que nous souhaitons», détaille Olivier Schimpf.

«Toute la viande est classée A, la meilleure qualité, celle consommable par les humains, indique-t-il. Nous traçons avec la plus grande rigueur l’origine de tous les ingrédients. Le poulet et la volaille, par exemple, viennent de Belgique ou de France et nous achetons notre saumon en Norvège.»

L’entrepreneur serait ravi de se fournir en produits luxembourgeois, mais ce ne serait économiquement pas concevable. Néanmoins, la cuisine et le conditionnement des croquettes pour chiens et chats se font bien au Luxembourg.

Mais au fait, pourquoi faut-il que nos animaux mangent des aliments de si haute qualité? «Parce que les chiens et les chats sont des carnivores, la viande doit donc être le premier ingrédient !», lance le producteur.

«Dans toute la gamme d’Animalux, il y a au moins 50 % de viande fraîche, 20 % de viande déshydratée et aucune céréale. Nos animaux ont besoin de ces protéines, toutes les marques le savent, mais il y a deux freins : le montant des matières premières et les machines pour le faire. D’ailleurs, depuis la crise, beaucoup d’industriels ont baissé la quantité de viande pour limiter la hausse de leurs prix. Chez nous, il n’en est pas question, la qualité reste la même, les prix aussi.»

Le coût est forcément un peu plus élevé que pour beaucoup de produits de grande marque (à partir de 17,90 euros pour deux kilos et 69,90 euros pour 12 kilos). «Pour un chien de taille moyenne, cela revient à 1,15 euro par jour, calcule Olivier Schimpf. Je ne pense pas qu’au Luxembourg, ce soit une dépense rédhibitoire pour grand monde… Beaucoup de gens déboursent 50 euros dans une bouteille de vin au restaurant, mais avec cette somme, ils pourraient nourrir leur animal pendant un mois et demi avec des aliments de première qualité.»

Le producteur

Olivier Schimpf est un chef d’entreprise alsacien qui a déménagé sa société au Luxembourg en 2013. «Ce qui m’a attiré, ce sont les facilités que l’État offre aux firmes qui cherchent à exporter, avance-t-il. Tout est tellement plus simple qu’en France. Le soutien des différentes administrations est vraiment efficace. On sent qu’elles ont envie de nous voir réussir.» Détail qui n’en est pas un : plusieurs employés l’ont suivi d’Alsace au Grand-Duché.

Au départ, rien ne prédestinait cet ancien handballeur de haut niveau à ce secteur d’activité. Éleveur de huskies «par passion, pas pour l’argent», ses chiens ont remporté les concours les plus prestigieux. Il a même été désigné meilleur éleveur mondial plusieurs fois. Comme un sportif, il cherche ce qui fera la différence entre ses chiens et les autres. «De la même manière que pour les humains, la qualité de la nourriture est essentielle et je voyais bien que les marques ne produisaient rien de très intéressant, se souvient-il. J’ai donc créé la mienne.»

Natyka est sa première marque, viennent ensuite Wolf’s Moutain, Bon appétit, Natura Wild et, enfin, Animalux. Toutes ont en commun de ne compter que des aliments de première qualité, dont une grande portion de viande fraîche de premier choix. Cette année, l’entreprise a produit 1 500 tonnes et elle espère atteindre les 2 000 l’an prochain.

Le chiffre d’affaires avoisinera les 2,5 millions d’euros en 2023 et, avec les nouveaux contrats déjà signés, il dépassera les 3 millions en 2024. «Ce marché est en très forte progression, il ne connaît pas la crise, reconnaît Olivier Schimpf. Puisque la démographie augmente, le nombre d’animaux domestiques aussi. On attend une croissance en volume de 70 % pour les dix prochaines années.»

Où le trouver ?

Aujourd’hui, le groupe vend ses produits dans 27 pays, essentiellement en Europe, mais aussi à Hong Kong, en Corée du Sud, au Moyen-Orient… Au Luxembourg, on peut trouver toute la gamme Animalux dans les magasins Globus et Cactus. Il est également possible de les acheter sur le site zoodirect.lu, créé par la société pour faciliter la vente aux particuliers.

La vente en ligne représente 30 % du chiffre d’affaires, tout comme la création de nouvelles marques privées pour des professionnels. L’export, lui, compte pour 40 %.

À retenir

Animalux propose depuis avril 2023 toute une gamme d’aliments pour chiens et chats de grande qualité, contenant au moins 50 % de viande fraîche (poulet, faisan, saumon, agneau…) et 20 % de viande déshydratée. La cuisine et le conditionnement ont lieu au Grand-Duché.

L’entreprise a été créée par Olivier Schimpf, un Alsacien passionné par les huskies qui ne trouvait pas sur le marché d’aliments suffisamment bons pour ses chiens. En 15 ans, il a créé 5 marques. La société pèse cette année 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse constante.

La gamme Animalux est disponible dans les Globus et les Cactus. On peut également se faire livrer les sacs de 2 ou 12 kilos à domicile en les commandant sur le site web créé par Olivier Schimpf : zoodirect.lu. Environ 40 % de la production (1 500 tonnes cette année) part à l’export (Europe, Asie, Moyen-Orient…).

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