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Luxembourg : «L’approvisionnement en gaz est assuré»


«Même si notre approvisionnement en gaz est assuré, il importe dès à présent d’économiser, tous ensemble, de l’énergie», souligne le ministre Claude Turmes.

Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, tient à rassurer que la pénurie de gaz qui guette l’Allemagne, n’aura pas d’impact majeur sur le Luxembourg. Un appel à économiser de l’énergie est néanmoins lancé.

L’Allemagne a activé jeudi le «niveau d’alerte» du plan visant à garantir son approvisionnement en gaz qui rapproche le pays de mesures de rationnement, dans le sillage de la baisse de 60 % des livraisons de Moscou via le gazoduc Nord Stream. «Nous sommes dans une crise gazière. Le gaz est désormais une ressource rare», a déclaré le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, lors d’une conférence de presse.

La troisième et dernière étape de ce plan basé sur un modèle de l’Union européenne, le «niveau d’urgence», permettrait à l’État d’organiser un rationnement afin répartir les volumes entre particuliers, administrations, industrie.

La décision fait suite à la baisse de 60 %, depuis la semaine dernière, des livraisons de gaz russe vers l’Allemagne du groupe Gazprom, qui argue d’un problème technique. Mais pour le gouvernement allemand, il s’agit d’une «décision politique», destinée à peser dans le bras de fer entre Moscou et les pays occidentaux sur la guerre en Ukraine.

Cette décision a eu un lourd impact sur plusieurs pays européens, en particulier l’Allemagne, l’Italie et la France, qui ne reçoit désormais plus de gaz russe. Au Luxembourg, par contre, aucune alerte particulière n’est encore lancée. Le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, a tenu à assurer sur Twitter que «pour l’instant, nous n’avons pas de problème d’approvisionnement en gaz». Le ministre précise toutefois se trouver en contact étroit avec les trois pays voisins du Luxembourg, dont l’Allemagne.

Le gouvernement grand-ducal annonce se concerter plus particulièrement avec la Belgique, qui est le principal fournisseur de gaz pour le Grand-Duché (lire ci-dessous).

Une conférence de presse lundi

Claude Turmes précise se trouver aussi en contact avec les fournisseurs d’énergie implantés au Luxembourg ainsi que les exploitants des réseaux respectifs. Les pourparlers vont se poursuivre dans les jours à venir. D’ores et déjà, le ministre de l’Énergie annonce la tenue d’une conférence de presse pour lundi. Ce sera l’occasion de livrer de plus amples détails sur l’approvisionnement du Luxembourg en matière de gaz et des autres énergies fossiles.

Au vu de la situation, un appel est lancé pour économiser de l’énergie. «Même si notre approvisionnement en gaz est assuré, il importe dès à présent d’économiser, tous ensemble, de l’énergie», souligne le ministre Turmes sur les réseaux sociaux. Le gouvernement annonce aussi se trouver en pourparlers avec les entreprises afin de définir le potentiel d’économie qui existe dans les différents secteurs.

Depuis la m-juin, le groupe russe Gazprom a baissé drastiquement sa capacité quotidienne de livraison vers l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1, suscitant une explosion des prix.

Arguant d’un problème technique, le groupe a réduit de 40 %, puis de 33 % supplémentaires ses envois à l’approche du sommet européen, qui s’est ouvert jeudi à Bruxelles.

Le Luxembourg compte
13,8 % de gaz russe

Qu’adviendra-t-il de la sécurité d’approvisionnement énergétique si le Grand-Duché était, à son tour, coupé du réseau russe? «Ces derniers mois, nous nous sommes préparés à tous les scénarios», affirmait le ministre de l’Énergie, Claude Turmes, fin avril devant la Chambre des députés. Le Luxembourg est donc très peu dépendant de la Russie.

Le dernier chiffre donné par le centre de réflexion bruxellois Bruegel fait état d’une importation de 13,8 % de gaz russe. Ce chiffre est avancé en réponse à une question parlementaire de Paul Galles (CSV).

Néanmoins, le fait que le gaz est coté en Bourse rendrait «difficile d’évaluer avec certitude» la part du gaz russe dans le bouquet énergétique du Luxembourg. Il est aussi à souligner que le gaz importé transite par la Belgique.

La part de gaz en provenance de la Norvège et les livraisons de gaz liquéfié arrivant au port de Zeebruges sont depuis 2021 en nette augmentation.

2 plusieurs commentaires

  1. Si nous n’ avons pas de gros problèmes de manque de gaz, pourquoi augmente il tellement?

  2. Le gaz n’est rare qu’à cause de la bêtise de l’UE de se passer du gaz russe.
    Seuls les hongrois ont refusé de s’autosaborder.

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