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L’impact très positif des boeufs d’eau à Mensdorf


Le troupeau est constitué de quinze individus (Photo : Editpress)

Deux ans après l’arrivée de bœufs d’eau dans la réserve naturelle «Schlammwiss-Brill», le ministère de l’Environnement établie un bilan très positif de ce projet.

Depuis 2021, des animaux peu communs au Grand-Duché pâturent paisiblement à Mensdorf, au beau milieu de la réserve naturelle «Schlammwiss-Brill». Ces quinze buffles d’eau, dont la race est originaire des Carpates ukrainiennes et roumaines, ont été installés sur une surface de 23 hectares avec, pour objectif, de gérer les prairies humides de la zone protégée.

Gestion douce de la végétation et respect de la faune présente sur la «Schlammwiss-Brill», ce projet s’inscrit dans une volonté écologique du gouvernement. Aussi, comparés aux lourdes machines agricoles, les buffles d’eau sont bien plus adaptés aux sols humides et argileux.

Deux ans après l’arrivée de ces bovidés, le ministère l’Environnement, du Climat et du Développement durable publie un communiqué pour faire état des premiers résultats. Ceux-ci sont très positifs pour la biodiversité puisque cette dernière s’est retrouvée, à nouveau, dynamisée. Le troupeau a naturellement créé de nombreuses petites mares qui se remplissent d’eau et où les bœufs peuvent se prélasser. « Ces mardelles attirent les amphibiens qui y posent leurs œufs, des oiseaux limicoles qui y cherchent des invertébrés et des hirondelles qui en collectent la boue pour la construction de leurs nids », note le ministère.

La dynamique se fait également ressentir du côté des prairies humides. « La grande biomasse d’herbe, présente jusqu’en septembre, qui est avantageuse pour les insectes, est réduite progressivement par les buffles jusqu’en mars de l’année suivante, donnant une opportunité pour des nouvelles plantes de germiner, sans compétition excessive par des herbes graminées ». Les fleurs ont ainsi pu se développer de façon significative dans la zone.

Dernière plus-value produite par les bœufs d’eau : leurs bouses attirent de nombreux insectes coprophage. En 2021, les scientifiques ont ainsi pu observer pour la première fois au Luxembourg, le très rare scarabée Aphodius satellitius. 

« Vu les résultats prometteurs de ce concept de pâturage extensif, le MECDD a l’intention de promouvoir le pâturage à buffles sur d’autres sites renaturés », conclue le ministère.

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