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Les salariés luxembourgeois plus enclins à démissionner depuis la pandémie


Les envies de changer d'air sont plus fréquentes chez les jeunes actifs, puisque les 18-25 ans sont trois fois plus nombreux que les 58-76 ans à vouloir changer d'employeur. Photo : Unsplash

Le Luxembourg est le pays le plus touché en Europe par le phénomène de la «Grande Démission» qui suit la crise sanitaire, avec près de 25% de salariés prêts à quitter leur emploi, selon une étude du cabinet PwC dévoilée ce jeudi 7 juillet.

Au niveau mondial, 20% des plus de 52 000 sondés jugent « très élevée » ou « extrêmement élevée » la probabilité de changer d’employeur dans les douze prochains mois. Si l’Inde ou le Moyen-Orient font face à des démissions en série suite à la crise sanitaire, le phénomène semble être moins présent en Europe.

Seuls les salariés luxembourgeois (25%), danois (22%) et irlandais (21%) sont au-dessus de la moyenne mondiale des intentions de démission. En Europe, les Tchèques (12%) et les Belges (13%) sont les moins enclins à changer d’employeur dans les douze prochains mois, suivis de près par les Français et les Néerlandais (15%).

Au vu de ces chiffres, « la Grande Démission n’est pas un raz de marée multinational », commente Frédéric Petitbon, associé People & Organisation chez PwC France et Maghreb. En revanche, le phénomène est plus tangible « d’un point de vue sectoriel et l’hôtellerie, la restauration et les métiers de services » subissent des vagues de départs dans le monde entier, complète-t-il.

Tous secteurs confondus, les pays qui enregistrent les intentions de démission les plus élevées sont l’Inde et l’Afrique du Sud (34%), talonnés par l’Arabie Saoudite (33%), les Émirats arabes unis (32%) et le Koweït (31%). Les États-Unis sont exactement dans la moyenne mondiale et la Chine nettement en dessous (13%).

Les jeunes davantage démissionnaires

Les envies de changer d’air sont plus fréquentes chez les jeunes actifs, puisque les 18-25 ans sont trois fois plus nombreux que les 58-76 ans à vouloir changer d’employeur. Dans un contexte de forte inflation, 35% des salariés prévoient de demander une augmentation de leur rémunération dans les douze prochains mois.

Les exigences salariales sont très variables d’un secteur à l’autre : 44% des employés du secteur des technologies se disent sur le point de solliciter une augmentation, contre seulement 25% des employés du public et 30% des travailleurs de la santé.

L’étude a été menée en ligne en mars 2022, auprès de 52 195 salariés actifs dans 44 pays. L’échantillon moyen de répondants dans chaque pays est proche de 1 200 personnes.

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