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«La Schueberfouer représente 60% de leur chiffre d’affaires annuel»


«Je regrette évidemment que des personnes se sentent importunées, mais je rappelle que la Fouer ne se tient qu'une seule fois par an», déclare Charel Hary. (photo Didier Sylvestre)

Le président du Comité international des festivités de la Schueberfouer, Charel Hary, accueille à bras ouverts le public depuis vendredi sur le champ du Glacis.

Vous exercez les fonctions de président du Comité international des festivités de la Schueberfouer pour la deuxième année, de même que celles de président de la Fédération nationale des commerçants forains (FNCF). Comment voyez-vous votre rôle? Êtes-vous une sorte de médiateur ou de pacificateur entre forains et autorités politiques?

Charel Hary : En tant que Luxembourgeois, je suis très fier de pouvoir exercer ces fonctions! La Schueberfouer est une foire exceptionnelle, car il n’existe pas de foire ni de kermesse comparables à celle-ci dans toute la Grande Région. Nous proposons des attractions pour petits et grands, offrons des sensations fortes, mais aussi de la restauration traditionnelle… il y a tout ce qu’il faut à la Fouer! Il s’agit d’une fête tout simplement unique!

Quant à la manière dont je perçois mon rôle, je dirais que si je peux aider, je le fais, car nous sommes très solidaires entre forains. Cela dit, je ne suis pas l’avocat des forains! Je ne suis pas là pour arranger gracieusement une place à un forain (sur le champ du Glacis ou sur une autre fête foraine). Il est logique que les forains viennent me voir quand ils ont un problème, parce que je connais tout le monde. En ce sens, mon rôle consiste à faire le maximum pour les forains, mais dans les limites décrites précédemment. Si je devais me dévouer du matin au soir aux forains, je ne pourrais plus rien faire d’autre et devrais laisser mes métiers à la maison. Par ailleurs, mes tâches consistent aussi à représenter les forains lors des événements officiels. En clair, ces fonctions représentent beaucoup de boulot, mais j’aime cela.

La Schueberfouer est un événement traditionnel qui semble plaire à tout le monde ou presque : il existe, en effet, toujours des personnes, dont des résidents du quartier du Limpertsberg, qui se plaignent chaque année des nuisances sonores ou olfactives et des soucis relatifs à la circulation et aux incivilités. Que répondez-vous à ces « anti-Fouer »?

Il faut bien reconnaître que nous avons fait de gros efforts au cours des dernières années. La fête se termine à 2 h lors des nuits blanches et non plus à 3h comme c’était le cas à une époque. De plus, le nombre de ces nuits blanches qui nous sont accordées a sensiblement été réduit. Pour cette édition, nous avons obtenu l’autorisation pour six nuits blanches, avec les vendredis et les samedis. Si mes souvenirs sont bons, dans le passé, nous en avions treize. Concernant le volet de la nuisance sonore… il ne faudrait surtout pas oublier que la raison d’être de la Schueberfouer est d’être une fête! Personnellement, je ne connais pas de fête sans musique! Après, je regrette évidemment que des personnes se sentent importunées, mais je rappelle que la Fouer ne se tient qu’une seule fois par an, et ce, pendant une vingtaine de jours. Alors si tout le monde n’est pas content, que voulez-vous que je vous dise?

Et que répondez-vous à ceux qui disent que la Schueberfouer n’est qu’une « machine à fric »?

Les forains ne viennent pas ici pour s’amuser eux-mêmes : ils doivent gagner leur vie comme tout le monde. Pour les forains luxembourgeois, la Schueberfouer représente plus de 60 % de leur chiffre d’affaires annuel. Ce qui signifie que la Fouer doit fonctionner. On ne peut rien laisser au hasard, car si nous ne travaillons pas bien à la Fouer, nous avons un très grand problème. Là je viens de terminer la kermesse d’Ettelbruck et j’étais à Troisvierges avec ma confiserie. Après la Schueberfouer, nous retournerons à Ettelbruck et puis encore à Dudelange avant que la saison se termine.

Recueilli par Claude Damiani

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Charel Hary dans notre édition papier de lundi.

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