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La pétition en faveur du télétravail bat des records


La pétition demande "deux jours de travail par semaine pour tous, y compris les frontaliers". (photo d'illustration)

Jamais une pétition aura recueilli aussi rapidement les 4 500 signatures nécessaires à sa discussion à la Chambre. Son objet ? Le télétravail des frontaliers.

Quelques heures après son dépôt ce mercredi, la pétition n° 2384 intitulée « deux jours de télétravail par semaine pour tous, y compris les frontaliers » remportait un vif succès. À 18 h passées, plus de 5 000 personnes avaient signé cette pétition mise en ligne le matin par Sabrina Litim.

Il faut dire que depuis le 30 juin, la fin du télétravail illimité est au centre des discussions dans les entreprises du pays. Si les frontaliers belges ont désormais droit à 34 jours de télétravail par an, les français à 29 jours, et les allemands à 19 jours, la pétition propose de remettre les choses à plat avec un télétravail à deux jours par semaine pour tous.

« Les limitations fiscales et de sécurité sociale de l’ancien monde doivent être revue à la hausse », explique la pétitionnaire qui rappelle que «la pandémie aura permis d’implémenter à grande échelle une nouvelle manière de travailler en développant tous les outils nécessaires au télétravail des collaborateurs».

Un débat en octobre ?

Reconnaissant que le 100 % télétravail n’a pas eu que des bons aspects – il a eu «pour effet de réduire les échanges informels dans l’entreprise, d’isoler certains collaborateurs et de réduire la créativité de l’esprit d’équipe – Sabrina Litim se demande s’il « n’est pas temps de trouver le juste équilibre entre ces deux mondes en permettant également aux frontaliers de maintenir une dose suffisante de télétravail ? », surtout dans un contexte d’inflation et de problèmes de mobilité toujours plus accrus.

«L’extension du télétravail des frontaliers des zones les plus proches à un minimum à 40 %, à savoir 2 jours par semaine (limite fiscale et sécurité sociale) est essentielle», poursuit-elle. Les signataires ont sûrement été sensibles au fait que le télétravail dans ces conditions est «un mode de travail hybride plus respectueux de l’environnement tout en maintenant la dynamique positive des interactions sociales en entreprise et en améliorant le pouvoir d’achat des ménages compte tenu de la hausse des coûts de carburant». Ainsi, pour Sabrina Litim, «une solution pérenne avec un cadre encadré et régulé doit être trouvée au niveau Européen pour revoir les accords de sécurité sociale ainsi que les limites fiscales.»

La pétition reste ouverte aux signatures jusque fin août. Ensuite, sa présentation lors d’un débat public à la Chambre devrait avoir lieu, vraisemblablement en octobre. Mais même si le gouvernement luxembourgeois était convaincu, il resterait encore à mettre à plat les accords actuels fiscaux propres à chaque pays.

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