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Journée de l’Europe : trempés, mais solidaires


Le Grand-Duc Henri a découpé et distribué les parts du traditionnel gâteau. (Photo : hervé montaigu)

La 5e édition de la Journée de l’Europe a été marquée par une pluie incessante. Elle n’a pas empêché les visiteurs de venir en nombre place de l’Europe et à la Cour de justice de l’Union européenne.

Pour la 5e édition de la Journée de l’Europe à Luxembourg hier, jour férié depuis 2019, c’est la pluie qui a volé la vedette à l’Union européenne. Installé sur la place de l’Europe, au pied de la Philharmonie, le village européen était encore au sec à son ouverture à 12 h. Afin de commémorer la déclaration fondatrice de Robert Schuman, qui proposa la création d’une communauté européenne en 1950, 70 stands y étaient installés afin de tout savoir sur l’UE.

La Commission, le Parlement, la Cour des comptes ou encore la Banque européenne d’investissement : chaque institution européenne avait son stand et ses représentants prêts à répondre aux questions. Une présence essentielle, notamment pour les prochaines échéances électorales. «Nous sommes à un an des élections européennes. Cela permet donc aux gens de savoir ce que fait l’Europe pour eux, de voir quel est son rôle dans leur quotidien», indique Christoph Schroeder, chef du bureau luxembourgeois du Parlement européen.

Aux côtés des institutions de l’UE se trouvaient aussi d’autres autorités, comme la Ville de Luxembourg, capitale européenne, ou la Maison de la Grande Région, symbole de la coopération entre pays frontaliers. Cette 5e édition étant placée sous le signe de «L’année européenne des compétences», des stands pour les salariés ou futurs salariés européens étaient aussi présents.

Une queue de plus de cent mètres s’était formée à l'entrée de la Cour de justice de l’UE afin de visiter les lieux.

Mais pas de village sans ses habitants. La presque totalité des 27 membres de l’Union européenne avaient aussi leur stand avec une belle affluence dès le début de la journée. Et pour cause, en plus de documents ou de questionnaires sur leur pays, des spécialités locales étaient proposées. Avec les gaufres belges, le vin bulgare, le fromage néerlandais, la charcuterie hongroise, les gâteaux slovènes, le public a voyagé.

Pourtant, impossible d’échapper à la météo luxembourgeoise. Alors que les premières queues se formaient devant les food trucks à l’heure de déjeuner, des trombes d’eau sont tombées sur le village. Un coup dur que la Commission européenne a tenté de minimiser en proposant des ponchos et parapluies aux couleurs de l’Europe. Tout de bleus vêtus, certains courageux ont bravé les intempéries en restant devant la scène pour regarder les danseurs polonais ouvrir le bal des danses folkloriques de différents pays. «On partage tout dans l’Union européenne, même la pluie», plaisantait la présentatrice sur scène.

«Il faut toujours convaincre»

Malgré une fête trop arrosée par le ciel, le public était encore présent à 14 h, au moment du traditionnel couper de gâteau de l’Europe. Après une série de discours officiels en présence du Grand-Duc, ce dernier a fait la distribution des parts du gâteau de la solidarité devant un troupeau de parapluies. Au même moment débutaient les visites guidées de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), deuxième pôle de la journée, à quelques mètres du village. Là aussi, le but était d’instaurer une proximité avec cette instance «qui est une chance pour le Luxembourg», insiste Juan Carlos González, à la tête du service presse. «L’Europe est basée sur le droit et le droit est assuré ici, par la Cour de justice.»

Curieux et sûrement désireux d’être au sec, ils étaient nombreux à faire la queue pour participer à la journée portes ouvertes annuelle de la CJUE. Bien que les audiences soient publiques toute l’année, le 9 mai, les visiteurs découvrent les coulisses d’une institution qui rend environ 1 600 décisions par an. Via un parcours disponible dans les 27 langues, les guides retracent grossièrement le cheminement d’une procédure. «On ne fait pas un cours de droit, on montre où ça se passe», rassure Juan Carlos González.

Face aux averses, les parapluies et les ponchos, offerts par la Commission européenne, étaient de sortie.

Après avoir vu la salle des délibérés, les cabines des interprètes ou encore un mur de livres matérialisant 50 années de jurisprudence, certains chanceux ont pu accéder au dernier étage de la troisième tour. Cent personnes par heure ont pu profiter de la vue du bâtiment le plus haut du Grand-Duché ainsi que «le seul endroit au monde où l’on voit quatre pays : le Luxembourg, la France, l’Allemagne et la Belgique!».

Pendant ce temps, d’autres se baladaient dans le jardin du Multilinguisme situé en contrebas et inauguré le matin même. Le village, lui, continuait d’attirer du public malgré la pluie discontinue. La journée s’est clôturée par les concerts des artistes ukrainiens de Belle Bandura, du DJ Nico Beiler et du groupe d’indie pop Tuys. Une journée chargée, pour le plus grand plaisir d’Anne Calteux, la représentante de la Commission européenne au Luxembourg, qui se félicitait avant cette journée de l’ampleur prise par cette commémoration. «Même si le Luxembourg est europhile par tradition, il faut toujours convaincre», disait-elle.

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