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Jeune française au pair tuée à Londres : l’hommage et l’émotion de ses proches


Le cortège devant la maison où vivait Sophie pour observer une minute de silence et déposer fleurs et bougies. (photo AFP)

Une marche silencieuse en hommage à Sophie Lionnet, jeune fille au pair française victime d’un meurtre présumé à Londres, a rassemblé dimanche une trentaine de personnes, membres de sa famille et amis, dans le quartier où elle vivait.

Le corps calciné de la jeune fille de 21 ans, originaire de Troyes, avait été retrouvé fin septembre dans le jardin d’une propriété du sud-ouest de la capitale britannique. Deux Français, ses employeurs présumés, ont été arrêtés et inculpés pour meurtre. Sabrina Kouider, 34 ans, et Ouissem Medouni, 40 ans, ont comparu la semaine dernière devant un tribunal londonien qui a décidé de les maintenir en détention en attendant une audience de plaider coupable le 12 décembre.

Dimanche, des membres de la famille de Sophie, mais aussi des jeunes filles au pair installées au Royaume-Uni, ou des gens de son quartier qui la connaissaient, ont marché silencieusement en passant par les lieux qu’elle avait l’habitude de fréquenter.

« Elle voulait rentrer en France »

Il y a encore quelque temps, « elle m’avait dit qu’elle était fatiguée, qu’elle voulait rentrer en France », a confié sa cousine, Mélanie Lionnet, qui a fait le déplacement. « Elle nous disait que ses employeurs ne l’avaient pas encore rémunérée, qu’une fois qu’ils l’auraient rémunérée, elle rentrerait. (…) A chaque fois ils rajoutaient du temps, des excuses, et finalement ils ne l’ont pas laissée rentrer », a-t-elle dénoncé.

Le cortège s’est ensuite arrêté devant la maison où vivait Sophie pour observer une minute de silence et déposer fleurs et bougies. « L’histoire de Sophie m’a énormément touchée », a raconté Glwadys Beya, fille au pair de 24 ans installée à Londres. « C’est vraiment triste et si on n’en parle pas, c’est une situation qui risque de se reproduire. »

L’affaire a de fait mis en lumière les difficultés, entre isolement et exploitation, parfois rencontrées par ces femmes, souvent très jeunes et sans expérience, qui tentent l’aventure à l’étranger. « Si on ne se sent pas en sécurité, si quelque chose de mal est arrivé, si on a eu des violences verbales ou physiques, il ne faut pas se poser de questions, il faut juste s’en aller », a conseillé l’organisatrice de la marche, Victoria Patillas Navas, 21 ans, elle-même fille au pair au Royaume-Uni.

Le Quotidien/AFP

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