Accueil | A la Une | Jean-Baptiste Guégan : «Personne n’est habitué à ça»

Jean-Baptiste Guégan : «Personne n’est habitué à ça»


C'est à 9 ans que Jean-Baptiste Guégan assiste pour la première fois à un concert de Johnny Hallyday. Le chanteur devient son idole (Photo : Yann Ohran).

Numéro 1 des ventes pendant plusieurs semaines avec son album Puisque c’est écrit, Jean-Baptiste Guégan est actuellement sur les routes avec son spectacle «La Voix de Johnny». Le chanteur a reçu Le Quotidien en exclusivité.

Comment vivez-vous cette première tournée des Zénith ?

Jean-Baptiste Guégan : Très bien. C’est une magie qui s’opère depuis quelque temps. Les gens sont au rendez-vous et il y a une ambiance naturelle qui se crée. Je suis heureux d’être là, les gens aussi et rien n’est forcé. Cela se ressent profondément. Et j’aime partager avec eux ce que je sais faire.

Est-ce une pression supplémentaire de jouer dans ces grandes salles ?
Je prends davantage cela comme une chance. La pression, on l’a quand on se la met soi-même et je ne suis pas du style à m’en mettre. J’avais un enregistrement cet après-midi, je n’ai pas beaucoup dormi et je suis en concert ce soir, comme je l’étais hier et le serai demain. Je vis quelque chose de très intense en ce moment, mais quel bonheur !

Comment vous êtes-vous rendu compte que votre voix était similaire à celle de Johnny Hallyday ?
Cela s’est passé lors de mon adolescence, vers 16/17 ans, je suis parti à un karaoké avec des potes et ils m’ont dit que j’avais une superbe voix, puis ils m’ont poussé à chanter… À la base, je ne voulais pas puis j’ai interprété Je la croise tous les matins de Johnny car je l’adorais déjà. Ils m’ont dit que j’avais la même intonation et avec les années, cela s’est accentué. Là aussi, cela s’est fait naturellement, sans forcing.
Vous vous produisez sur scène depuis 2000 et tout a pris une autre envergure après La France a un incroyable talent.
J’avais déjà refusé deux fois car je marchais sur des œufs, par rapport à Johnny mais aussi par rapport à sa famille. J’ai un profond respect pour lui et son public et j’ai donc toujours eu à cœur de faire attention à ce que je faisais. La production de l’émission m’a rappelé une troisième fois, je partais en vacances et j’ai demandé à Christophe Porquet, mon ami et producteur, son avis. Nous avons décidé de foncer et nous avons bien fait.

Comment avez-vous vécu la très forte médiatisation et le buzz sur les réseaux sociaux ?
C’était dur car cela m’est tombé dessus d’un coup. Personne n’est habitué à ça. J’ai lu tout et n’importe quoi bien évidemment, puis je me suis dit que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Je suis assez costaud, j’ai porté cela un bon moment et aujourd’hui, je dirais presque que cela ne me fait plus rien.

La meilleure réponse est le succès de votre album et la ferveur du public en concert ?
Certainement. Et sur scène, je ne suis pas tout seul. Nous sommes une bonne équipe. On s’entend vraiment bien et j’ai des musiciens excellents. C’est un peu comme un cirque sur les routes, nous avons un esprit de famille. C’est aussi cela le secret de ce succès. Et nous aimons la même musique.

Est-ce que Johnny Hallyday vous connaissait ?
Je n’ai malheureusement pas pu le rencontrer, mais son ami Pierre Billon lui avait fait écouter mes enregistrements de ses chansons. Johnny lui aurait dit que j’étais de loin le plus près. J’ai trouvé cela fabuleux quand Pierre me l’a raconté et j’ai gardé cette expression en tête.

On lit sur internet beaucoup de choses concernant vos relations avec Laeticia Hallyday. Qu’en est-il réellement ?
Je ne suis pas au courant de ce qu’elle peut penser ou raconter à mon sujet. La seule chose que je peux dire est que je l’invite avec plaisir à venir me voir en spectacle, à Bercy par exemple. Je n’ai rien contre elle ni contre personne. Si elle n’apprécie pas ce que je fais, après tout, elle a le droit, je respecte.

 J’ai chanté, il est tombé en larmes

Comment s’est faite la rencontre avec Michel Mallory ?
Cela n’a pas été de tout repos. Au début, il en était hors de question pour lui. Il n’avait pas fait son deuil de Johnny et je peux le comprendre. Il a ensuite accepté de rencontrer mon producteur, ils sont allés en Corse et ils ont discuté ensemble du projet que j’avais. Il a compris notre démarche, puis nous avons mangé ensemble sur un bateau. Je lui ai fait une surprise, il y avait une petite sono, j’ai pris le micro et j’ai chanté. Il est tombé en larmes et c’était le début de notre amitié.

C’était important d’enregistrer le disque à Nashville ?
Oui dans le sens où ce projet prenait d’autant plus de sens que Johnny voulait aller à Nashville enregistrer un nouvel album avec Michel. La vie a fait qu’il n’a malheureusement pas eu le temps de le faire. Comme nous rendons hommage à Johnny, et je pense un bel hommage, là aussi, nous avons voulu faire les choses le mieux possible et donc aller là où il voulait aller, à Nashville.

Réfléchissez-vous déjà à votre prochain album ?
Oui (il sourit). Michel travaille d’ailleurs sur des chansons actuellement. Nous allons bientôt commencer l’enregistrement et nous pensons à une sortie en avril 2020.

 

Que pensez-vous représenter pour le public ?
Je ne suis tout d’abord et en aucun cas un successeur en personne. Il y a une similitude vocale entre nous et elle est commune à la musique que nous aimons. J’ai déjà entendu des mots comme « messie » ou « extraterrestre » et je peux comprendre le manque qu’ils ressentent, mais je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Je ne serai jamais Johnny Hallyday et je ne veux pas être Johnny Hallyday.

On retrouve d’ailleurs votre propre identité sur le disque, sans caricatures, sans travers. C’était une volonté dès le départ ?
Oui et c’était important pour moi. Nous y avons fait très attention. Michel Mallory ne serait pas entré dans le projet si nous avions fait ça. Je voulais que cet album fasse la part des choses. Il y a une continuité, car l’histoire est là, mais la voix est la mienne, interprétant des chansons.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Bonne chance et que cela dure.

Entretien avec Nikolas Lenoir

Un commentaire

  1. Ce garçon est formidable : par sa voix d’abord mais par sa simplicité et son bon sens qu’il gardera toujours j’espère car ça fait partie de ce qui plait aussi à ceux qui l’écoutent. Il a raison de dire qu’il ne sera jamais Johnny mais il fera vivre les chansons de Johnny et il aura son propre répertoire pour devenir J.Baptiste Guégan à part entière. Tant mieux aussi qu’il ai reçu l’adhésion de M.Mallaury un excellent parolier.
    Bref, je lui souhaite le même succès que Johnny et il n’y a pas de raison, il a tout pour lui . Et même s’il ne ressemble pas à Johnny physiquement, il est aussi beau (à mon humble avis) et il a un peu la même dégaine, le même regard plein de simplicité et de bonté. Et quelle belle voix, la voix de Johnny c’est troublant vraiment.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.