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Hôpitaux : «Nous avons de grands chantiers devant nous»


«L’objectif principal de la FHL est de contribuer à un meilleur état de santé», souligne le Dr Philippe Turk, président de la FHL.

La Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) revendique un fort soutien des décideurs politiques afin de «préparer le système hospitalier et le secteur de la santé pour l’avenir». Six priorités sont définies.

Depuis la sortie de la pandémie de covid, le secteur de la santé se retrouve face à d’importantes tensions. Les médecins rassemblés sous le toit de l’AMMD ont entamé un bras de fer avec les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale. Des remous existent aussi, de manière plus ponctuelle, entre le corps médical et les hôpitaux. Le vote de la loi sur le virage ambulatoire, un des projets phares de cette législature, n’a pas vraiment eu le don de calmer les ardeurs.

C’est dans ce contexte que la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) vient de publier ses principales revendications en vue des élections législatives. Le catalogue repose sur le livre blanc et la vision 2030 pour les hôpitaux et le système de santé luxembourgeois, publié en février de cette année.

«Malgré l’avancement des travaux depuis la création de notre livre blanc, nous avons de grands chantiers devant nous si nous souhaitons préparer le système hospitalier et le secteur de la santé pour l’avenir. Mais pour ce faire, nous nécessitons le soutien de toutes les parties prenantes mais surtout le support des décideurs politiques», est cité dans un communiqué le Dr Philippe Turk, président de la FHL.

Parmi les principales avancées figure l’accord sur le projet pilote concernant les gardes et astreintes avec les médecins hospitaliers, l’extension au week-end des heures de service des IRM ou encore la continuation des travaux dans le cadre du parcours patient et du concept du patient partenaire.

«Un spectre complet de pointe de l’offre»

Pour continuer à aller de l’avant, la FHL demande un «un soutien politique ambitieux, cohérent et conséquent». Ce sont six champs d’action prioritaires qui ont été définis sur lesquels «les acteurs politiques devront agir dans les mois et années à venir afin de continuer le développement stratégique consistant du secteur hospitalier en particulier et du secteur de la santé luxembourgeois dans son ensemble».

Le renforcement de l’attractivité de la médecine et des soins hospitaliers, la digitalisation conséquente du système de santé national, la lutte contre la pénurie de personnel qualifié ou encore un cadre financier plus «flexible et innovant» figurent parmi les priorités. La FHL plaide pour instaurer des «Assises des métiers de la santé», avec pour objectif de mettre en place «un pilotage national indispensable des besoins quantitatifs et qualitatifs en ressources humaines à moyen et long terme».

Un «spectre complet de pointe de l’offre médicale et soignante» ainsi qu’une «structuration et valorisation du travail multidisciplinaire» sont d’autres revendications. S’y ajoute la mise à disposition des «ressources financières pour la valorisation de la médecine hospitalière, des ressources humaines médicales et soignantes, et la mise en œuvre des parcours patient».

«L’objectif principal de la FHL est de contribuer à un meilleur état de santé et donc à une meilleure qualité de vie de la population luxembourgeoise», conclut le Dr Philippe Turk.

La FHL veut un master en médecine «luxembourgeois»

Depuis la rentrée académique 2020/2021, l’université du Luxembourg propose un premier bachelor complet en médecine. Comme l’ont rapporté la semaine dernière nos confrères de la radio 100,7, les 13 premiers étudiants viennent d’achever avec succès leur formation initiale de trois ans. Ils vont désormais poursuivre leur parcours dans une faculté de médecine en France ou en Belgique. Ce sont 33 places qui sont garanties aux étudiants luxembourgeois.

Selon la FHL, il est temps de passer à la prochaine étape à l’université du Luxembourg en mettant «rapidement» en place un cursus complet de formation de base en médecine, soit un master. La réflexion est entamée du côté du ministère de l’Enseignement supérieur et de l’université.

Dans un premier temps, une évaluation des deux premières générations du bachelor sera effectuée avant de prendre une décision. Il est à noter qu’ils sont actuellement 135 à se lancer en moyenne dans les études en médecine à l’université du Luxembourg.

La FHL réclame aussi un élargissement des offres de formation en médecine spécialisée, actuellement limitées à la médecine générale, la neurologie et l’oncologie.

Un commentaire

  1. Ce qu’il faut absolument éviter, c’est la médecine informatisée, la même pour tout le monde.
    La médecine est à la fois une science et un art.
    Chaque patient est différent. Penser, par exemple, qu’un médicament va être bon pour tout le monde, qu’il soit jeune ou vieux, chinois ou américain, est une lubie des fous de l’OMS (instrumentalisés par Big Pharma) et de certains « fonctionnaires de la santé » qui ne connaissent rien à la médecine mais sont très forts en tableaux excel.
    On ne saura jamais trop insister sur l’importance du médecin de famille, qui connait son patient souvent depuis des décennies, ainsi que sa famille, qui connait ses particularités (pathologies issues de l’hérédité par exemple) et qui saura mieux que quiconque orienter son patient vers les bons spécialistes , le cas échant. S’il y a une fonction à développer, c’est celle-là.
    Dans ce contexte, la médecine à distance, l’utilisation abusive de l’AI sont des voies dangereuses dans lesquelles, il est si facile de se fourvoir.

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