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Grève pour les salaires en France : un «vendredi noir» en vue


Au total, le mouvement pourrait réunir, selon les autorités, 150 000 personnes dans tout le pays. Photos d'illustration RL

L’intersyndicale appelle à la grève et à la mobilisation ce vendredi 13 octobre «contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires, des pensions, et pour la fin des inégalités femmes-hommes». Éducation, santé, transports, énergie… plusieurs secteurs seront perturbés, certains dès ce jeudi. On fait le point.

Après les retraites, les salaires : les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU, ainsi que plusieurs organisations de jeunesse) appellent à manifester ce vendredi 13 octobre dans toute la France pour défendre le pouvoir d’achat.

La date du 13 octobre n’est pas choisie au hasard : trois jours après, lundi 16, se tiendra en effet à Paris la conférence sociale sur les salaires et les carrières, annoncée fin août par Emmanuel Macron et censée relancer le dialogue avec les partenaires sociaux.

«Il faut qu’on fasse le plein», a martelé dimanche dernier sufranceinfo la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. Quelques jours plus tôt, elle avait expliqué que l’intersyndicale appelait à la grève afin d’«exiger des augmentations de salaires». Le mouvement vise «à interpeller le patronat et le gouvernement, pour qu’il y ait enfin des mesures salariales» mais aussi afin que «les inégalités de salaires entre hommes et femmes disparaissent enfin».

De l’avis même d’une source syndicale, la mobilisation ne sera pas un «raz-de-marée», mais plusieurs secteurs devraient être perturbés.

Dans les transports

Prenez vos précautions si vous avez prévu de voyager ou de prendre les transports en commun.

Dans le secteur de l’aérien, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévoit des annulations et des retards, notamment à Paris, Marseille et Beauvais. De façon préventive, elle a d’ores et déjà demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 40 % de leur programme de vols vendredi à Paris-Orly.

Les transporteurs ont également été appelés à réduire de 20 % leur programme de vols à Marseille-Provence et de 15 % à Beauvais. Les voyageurs sont invités à se rapprocher de leur compagnie aérienne pour plus d’informations.

Côté SNCF, les prévisions détaillées seront disponibles ce jeudi à partir de 17 heures. Les trois organisations syndicales (CGT-Cheminots, Sud-Rail et la CFDT) ont déjà annoncé qu’elles soutenaient le mouvement de grève de ce 13 octobre.

Mercredi, la compagnie ferroviaire a précisé à BFMTV que le trafic TGV serait «quasi normal», mais que des perturbations sont à prévoir sur les lignes régionales, Transiliens, TER et Intercités.

Dans l’éducation

Les écoles pourraient être aussi perturbées. Car le FSU-SNUipp, syndicat majoritaire dans les écoles maternelles et élémentaires, a appelé à la mobilisation. Dans un communiqué, il dénonce notamment les inégalités salariales. Il demande aussi «une augmentation immédiate d’au moins 300 euros net par mois, pour toutes et tous et sans contrepartie».

Le SNES-FSU, majoritaire dans les collèges et lycées, a aussi relayé l’appel à la mobilisation pour ce vendredi.

Et côté santé ?

Dans les cabinets de médecins, difficile de prévoir combien de patients trouveront porte close, mais c’est bien un « vendredi noir » qui est annoncé. Tous les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont en effet appelé à la grève. Ils réclament notamment la hausse du tarif des consultations.

«Toutes les activités de consultation, d’actes techniques, sont déprogrammées. Toutes les urgences seront transférées à l’hôpital public» et les gardes «arrêtées», a dit mardi le président du Bloc (syndicat des chirurgiens) Philippe Cuq, désigné porte-parole d’une toute nouvelle «intersyndicale», qui réunit 12 organisations représentatives de médecins ou jeunes médecins. Il précise toutefois que les «urgences vitales» seront «prises en charge».

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