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Grève chez Cargolux : «Au vu du désaccord actuel, nous n’avons pas d’autres solutions»


"Il n'y a aucune raison pour que l'on considère nos demandes comme irréalistes", confie Paul De Araujo (Photo : Editpress)

Après un record de bénéfices pour Cargolux en 2022, les salariés ont annoncé entrer en grève ce jeudi 14 septembre. Paul De Araujo, secrétaire syndical du LCGB, revient sur cette décision, ses causes et ses espoirs.

Comment expliquez-vous cette impasse dans les négociations ? 

Nous revendiquons une augmentation salariale de 6% combinée à sune protection face à l’inflation, de sorte que tous les salariés soient protégés de la même façon par l’impact de l’indexation des salaires en cas de plafonnement de la tranche indiciaire. Pour le personnel au sol, nous souhaitons une nouvelle grille de salaire.

Nouvelle grille de salaires qui avait été accordée lors des dernières négociations. Actuellement, cette même direction ne veut plus rien savoir d’une telle grille de salaires, alors qu’il est important pour nous d’introduire une nouvelle grille de salaires attractive, autant pour le personnel en place que pour attirer de nouveaux talents et faire face aux nouveaux défis qui s’annoncent.

Nous avons aussi un litige quant à la mise en place correct du télétravail. Mais expliquer pourquoi la direction ne veut pas, pour nous c’est incompréhensible. Nos demandes ne sont nullement irréalistes et exagérées. Lors des dernières négociations de la convention collective, nous avions conclu un accord prévoyant une amélioration salariale pour le personnel au sol de 6%, pour les pilotes de 4%.

La situation financière actuelle de Cargolux est encore mieux qu’il y a quatre ans et pour nous, il n’y a aucune raison pour que l’on considère nos demandes comme irréalistes.

Pourquoi entrer en grève maintenant ?

Les négociations courent depuis presque un an et demi. Nous avons eu 28 réunions de négociations de plusieurs heures, cinq réunions devant l’Office national de conciliation (ONC), nous avons toujours essayé de trouver un accord, de trouver une solution. Ce n’était pas possible.

La mesure de conciliation prévoit un délai de seize semaines, celui-ci est venu à terme le 14 juillet. Nous avons alors fait un sondage courant juillet et les salariés ont majoritairement refusé les propositions de la direction. Au vu de la fin de la procédure et du fait que nous n’avons pas trouvé d’accord, nous devons constater un échec des négociations

Cela nous pousse à des actions syndicales et particulièrement à la grève. Ce n’était pas pour nous un but, nous avons toujours essayé de trouver une solution, mais au vu du désaccord actuel, nous n’avons pas d’autres solutions.

Qu’est-il prévu ce jeudi ?

La grève démarrera à partir de 6h. Nous avons prévu un piquet de solidarité à partir de 9h devant le siège de Cargolux. Nous avons un retour positif des salariés, un appel à la solidarité a été lancé.

Nous avons toujours l’espoir de trouver un accord. Nous sommes toujours ouverts, mais nous ne voulons pas négocier la convention collective.

Un commentaire

  1. Bill Chernot

    Une grève appréciée par nombre de riverains qui ont enfin pu dormir huit heures d’affilée sans être réveillés par un de ces vols nocturnes dont Cargolux use et abuse avec la bénédiction des autorités. Merci et soutien aux syndicats !

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