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Grand-Duc Henri : «À chaque fois, nous avons réussi à nous relever»


Le Grand-Duc a pris la parole devant les membres du gouvernement, de la Chambre, du Conseil d’État, de la justice et des autres forces vives de la nation. 

Le Grand-Duc Henri a tenu à rendre, lors de cette fête nationale, «courage et espoir» à une population ayant souffert de la pandémie. Le chef d’État a aussi exprimé sa solidarité envers l’Ukraine.

«Après trois longues années, nous nous retrouvons dans cette magnifique salle de la Philharmonie pour la fête nationale, ce dont je me réjouis mais, pouvons-nous vraiment fêter dans la sérénité ?» Le Grand-Duc Henri a ouvert son allocution de ce 23 juin par une interrogation. Le souverain n’a pas tardé à livrer des réponses, au bout de deux ans de pandémie et avec depuis désormais quatre mois une guerre qui fait rage en Europe.

«Même si aujourd’hui nous sommes retournés à nos habitudes, personne n’a le cœur à la fête. En février de cette année, l’Ukraine a été attaquée par la Russie, une guerre sur notre continent où la population civile ukrainienne est devenue une des principales cibles de Moscou», note le Grand-Duc, qui n’a pas tardé à prononcer des mots durs à l’égard du Kremlin : «D’un seul coup, tous nos principes légaux, diplomatiques et humanitaires, principes que nous, y compris la Russie, nous sommes donnés, ont été violés avec cynisme. Une désinformation systématique, la négation généralisée des droits de l’homme et de la démocratie, telle est l’image que donne de lui aujourd’hui le régime russe.»

Une «success story» luxembourgeoise

Le chef d’État s’est exprimé une première fois en public sur la guerre déclenchée par le président russe, Vladimir Poutine. Aussi bien le Premier ministre, Xavier Bettel, que le président de la Chambre des députés, Fernand Etgen, ont également placé la souffrance du peuple ukrainien au milieu de leurs discours tenus, hier matin, à la Philharmonie.

Le Grand-Duc redoute que «les suites de ce conflit risquent de perdurer». Si UE et OTAN ont retrouvé leur unité face à l’agresseur russe, le Grand-Duc redoute que la guerre ait un impact négatif sur l’État de droit international.  «Cela oblige les pays comme le Luxembourg, dont l’existence, la sécurité et la prospérité dépendent de cet État de droit international, à rester particulièrement vigilants», souligne le souverain.

Dans ce contexte lourd, le Grand-Duc affirme s’être «fixé comme objectif, à travers cette allocution, de trouver les mots qui nous rendraient de nouveau courage et espoir». Cet espoir reste entier chez le chef d’État. Il s’appuie sur le passé récent du Grand-Duché : «En remontant le temps, ne fut-ce qu’aux années 90, par exemple, on peut se rendre compte de l’importance et du nombre de crises et conflits internationaux auxquels le Luxembourg a dû faire face. Mais à chaque fois, peu importe la gravité de la situation, nous avons réussi à nous relever, aller de l’avant pour continuer à écrire la « success story«  luxembourgeoise.»

«Je suis convaincu qu’à condition de rester soudés et de préserver nos valeurs fondamentales, nous pourrons faire face à tous les défis et problèmes, actuels et à venir, pour marcher ensemble vers de meilleurs jours encore», conclut le Grand-Duc Henri.

Hommage rendu aux victimes du covid

Aussi bien le Grand-Duc Henri que le Premier ministre, Xavier Bettel, et le président de la Chambre, Fernand Etgen, ont rendu, jeudi, hommage aux victimes de la pandémie de coronavirus. Une minute de silence a été observée lors de la cérémonie officielle à la Philharmonie. Parmi les invités figurait aussi une délégation du personnel de santé, longuement applaudie pour le travail fourni tout au long des deux dernières années.

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