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Fillon s’excuse pour l’ « erreur » d’avoir employé sa femme


François Fillon s'est exprimé devant les Français lundi après-midi. Alain Juppé, lui, a exclu "définitivement" d'être un plan B. (photo AFP)

Le candidat de droite à la présidentielle française François Fillon a reconnu lundi avoir commis une « erreur » en embauchant sa femme et ses enfants comme collaborateurs parlementaires et a présenté ses « excuses » aux Français, tout en répétant que ces faits étaient « légaux ».

« Il y a des pratiques anciennes dans la vie politique qui ne sont plus acceptables », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse, devant plus de 200 journalistes, évoquant une « collaboration de confiance qui aujourd’hui suscite la défiance ».

Englué dans des soupçons d’emploi fictif de sa famille, il a néanmoins affirmé que le salaire de sa femme Penelope « était parfaitement justifié ». « Elle a occupé ce poste pendant 15 ans et ceci pour un montant moyen de rémunération mensuelle de 3.677 euros net. Salaire parfaitement justifié pour une personne diplômée de droit et de lettres », a déclaré l’ex-Premier ministre.

Revenant sur une interview télévisée en anglais dans laquelle Mme Fillon assurait n’avoir jamais été l' »assistante » de son époux, M. Fillon a souligné qu’elle n’avait « jamais été (s)a subordonnée ».

« Elle a toujours été, d’abord et avant tout ma compagne de travail et ma collaboratrice », a-t-il relevé. « Penelope n’a jamais revendiqué de rôle dans la lumière. Elle a exercé dans la discrétion », a-t-il renchéri, estimant que « sa façon de faire était digne ». « Je suis honnête. Cette accusation m’est tombée dessus comme un coup de tonnerre », a -t-il répété, en assurant avoir « oeuvré pour mon pays sans enfreindre la loi » et dénonçant « un lynchage médiatique ».

Pour Juppé, c’est toujours non

Une partie de la droite est à la recherche d’un éventuel plan B en cas de retrait de François Fillon, certains évoquant une possible candidature de l’ancien Premier ministre Alain Juppé, finaliste malheureux de la primaire de la droite en novembre. Mais l’intéressé a une nouvelle fois écarté cette hypothèse : « Clairement et définitivement, c’est non », a déclaré lundi le maire de Bordeaux.

Le député de droite Georges Fenech, soutien de l’ancien président Nicolas Sarkozy, a aussi prévu de publier lundi une liste de parlementaires appelant à « un sursaut » de son camp. Il avait déjà estimé que le résultat de la primaire ayant couronné François Fillon était désormais « caduc ».

Le Quotidien/AFP

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