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Et si les frontaliers venaient au Grand-Duché en volant ?


Supraways propose une solution de mobilité tout à fait innovante. Qui pourrait, son PDG en est convaincu, être déclinée dans le Nord mosellan. (photo RL)

«Volez dans votre ville» : c’est le concept original qui a été présenté aux Thionvillois. Et si les frontaliers venaient au Grand-Duché en volant?

En matière de solutions originales aux problèmes de mobilité, Supraways se pose là. Comme la société lyonnaise l’a montré à Thionville, il y a peu, à l’invitation de l’association Ucirouthe.

Claude Escala croit ferme en son idée. Plus qu’une idée selon lui, un concept tout entier résumé dans le slogan de sa start-up Supraways  : Fly in your city (volez dans votre ville). Attention! Ce n’est pas encore les transports urbains façon Le Cinquième Élément que propose la société lyonnaise. Mais on s’en approche tout même, on s’en approche…

De quoi s’agit-il? D’un mode de transport électrique à la demande, sans arrêt du départ au point d’arrivée souhaité, ouvert 24  h/24 et 7  jours/7 grâce à des véhicules proposant six places assises, spacieux et confortables se déplaçant à grande vitesse (50  km/h en moyenne)… Au-dessus de nos têtes!

Car Supraways, comme son nom le laisse supposer, est un système innovant de transport suspendu à une sorte de rail. « Bien sûr, cela peut paraître « impactant » pour le cadre de vie. Mais c’est un concept particulièrement bien adapté pour quantité de villes, présentant de vastes zones d’urbanisation récente », détaille le chef d’entreprise. Un système fonctionnant en réseau –  préférentiellement « par boucles interconnectées »  – et permettant de transporter jusqu’à 10 000 passagers par heure grâce à une conception automatisée de gestion de la demande et des déplacements. Une gestion autorisant une très haute fréquence de départs possibles à la minute.

Bien entendu, Supraways constitue un mode de transports « non polluant, sans nuisances sonores, et à bilan carbone neutre. Mais aussi très sécurisé avec système antifraude et vidéosurveillance sous contrôle automatisé également ». Bref, la solution à tous les problèmes d’embarras urbains pour un coût au kilomètre assez voisin de celui d’un bus à haut niveau de services (dix millions d’euros/km) mais des coûts d’exploitation « moitié moindre puisque tout est automatisé », assure Claude Escala.

«On contournerait l’effet masse actuel»

Reste que Thionville ne semble pas, a priori le site idéal pour tester ce transport urbain révolutionnaire à ceci près qu’« avec la problématique transfrontalière, il nous a semblé qu’il y avait une réflexion à mener », soutient Yves Clément, président d’Ucirouthe. Hypothèse confirmée par Claude Escala qui estime que son Supraways pourrait parfaitement être adapté à une situation de flux important vers la frontière. Car, indique l’entrepreneur  : « Grâce au cadencement important et en allant chercher les passagers à la source sur l’axe Thionville-Luxembourg, on contournerait l’effet masse actuel ».

Il n’en reste pas moins qu’une bonne dose de culot sera nécessaire pour se lancer. Ce que reconnaît Claude Escala, actuellement à la recherche de décideurs audacieux justement. Car Supraways n’est pas encore opérationnel où que ce soit… Mais qui sait!

Hervé Boggio (Le Républicain lorrain)

 

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