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Des projets pour imaginer la défense luxembourgeoise de demain


L’université du Luxembourg est très bien représentée parmi ces projets destinés à la fois à repenser la défense de demain et à faire avancer le monde civil.  (photo archives Editpress)

Treize projets de recherche pour la défense ont été retenus dans le domaine des matériaux et de l’espace. Des projets soutenus à hauteur de 9,5 millions d’euros.

Le ministre de la Défense, François Bausch, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, ainsi que le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ont dévoilé jeudi les résultats du premier appel à projets de recherche et développement (R&D) dans le domaine de la défense. Quelque 60 projets ont été proposés par des acteurs nationaux, dont 16 dans le domaine des matériaux et 44 dans le domaine de l’espace. Dans une deuxième phase, 22 des 60 propositions ont fait l’objet d’une évaluation d’un panel d’experts. Finalement, 13 projets ont été retenus pour financement, dont 5 dans le domaine des matériaux et 8 dans le domaine de l’espace (lire encadré). 

Afin de garantir le maintien de l’avantage technologique et de s’approcher de son objectif d’investir 2 % de son effort de défense dans le domaine de la recherche et du développement, le gouvernement luxembourgeois a mis en place en 2022 une coopération interministérielle entre la direction de la Défense, le ministère de l’Économie et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Fonds national de la recherche (FNR) et Luxinnovation.

Satellites discrets et blindages

Cette collaboration intraétatique a permis à la Défense de lancer, en juin 2022, ce premier appel national à projets de recherche et développement dans le domaine de la défense, plus particulièrement pour des capacités à double usage. Le but de cette initiative étant de permettre aux acteurs nationaux, notamment les entreprises et centres de recherche n’ayant pas ou peu d’expérience dans la défense, d’y remédier, tout en essayant de se positionner comme des précurseurs dans certaines niches technologiques.

L’appel à projets vise également à soutenir l’industrie luxembourgeoise pour intégrer la chaîne de valeur de la défense de l’Union européenne, grâce à un contact direct avec des ministères de la Défense de l’Union européenne, mais aussi à favoriser la création d’une communauté de l’industrie de la défense dans les secteurs prioritaires du Luxembourg, ainsi qu’à promouvoir les capacités technologiques luxembourgeoises dans le domaine de la défense au niveau international.

Les projets concernent notamment des recherches sur la protection balistique (gilets pare-balles, blindages), mais aussi sur la sécurisation de données concernant la maîtrise des satellites ou bien permettant de les camoufler électroniquement pour éviter qu’ils soient identifiés par une «autre partie». Un projet propose aussi de pouvoir capturer des satellites en orbite.

Au total, la Défense luxembourgeoise investira 9,5 millions d’euros dans ce premier appel à projets, dont 4,5 millions d’euros dédiés au Fonds de l’innovation du ministère de l’Économie et 5 millions d’euros au Fonds national de la recherche (FNR), qui soutient les différents projets avec 200 000 euros additionnels. Les projets retenus seront financés pour une durée maximale de trois ans, précisent les services de l’État. L’appel à projets représente environ un quart du budget total dédié à la recherche et au développement à partir de 2023.

Vu le succès de ce premier appel à projets, les ministres ont décidé de lancer un deuxième appel, cette fois-ci dans les domaines porteurs de la mobilité intelligente, des infrastructures résilientes et de la prévision stratégique et de l’adaptation au changement climatique. Le détail de cet appel sera présenté en 2024, la période de financement s’étend de 2025 à 2027 et le budget prévu par la Défense est de 13,8 millions d’euros.

Les projets retenus

Voici les noms des partenaires et des projets retenus lors de cet appel : université et Lift Me Off (charges utiles de veille spatiale en orbite pour la détection, l’identification et la caractérisation autonomes de ressources étrangères), Ceratizit (matériaux légers ignifuges avec propriétés balistiques via impression 3D), LIST (matériaux composites haute performance offrant une résistance à l’impact améliorée), LIST et Uplift360 (protection balistique par impression 3D avec des matériaux composites hybrides biobasés), Hydrosat (système d’alerte et dépistage de catastrophes naturelles sur la base de données satellitaires), université et Sparc Industries (modification de la signature radar d’un satellite via un champ magnétique créé près de l’échappement de plasma du moteur à propulsion électrique), LIST et Euro-composites (processus de production innovant pour des composites à structure «sandwich de nid d’abeilles»), LIST (création de systèmes qui permettront de contrôler et de commander à distance des véhicules autonomes par l’intermédiaire de satellites en orbite basse), université (codes graphiques invisibles pour identifier et localiser des objets physiques), Redwire Space et Bradford Space (inspection et capture de satellites coopératifs et non coopératifs).

L’université du Luxembourg a aussi été choisie seule pour différents projets : la conception d’un système de communication optique miniaturisé entre satellites, la création de codes graphiques invisibles pour identifier et localiser des objets physiques, la gestion de données concernant le routage de réseaux satellites à orbite non géostationnaire, et l’optimisation de l’infrastructure au sol des grandes constellations de satellites non géostationnaires.

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