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Data center : Google reste fidèle à la Belgique


Le volume investi par Google à Saint-Ghislain monte à 1,6 milliard d'euros. (illustration AFP)

Le géant américain a annoncé lundi la construction d’un quatrième centre de données à Saint-Ghislain, situé près de Mons, au sud de Bruxelles. Le Luxembourg reste lui toujours en attente.

La Belgique continue de plaire particulièrement à Google. D’ici la fin de l’année, la société américaine va ouvrir pour 250 millions d’euros son troisième centre de données à Saint-Ghislain.

La commune de quelque 24 000 habitants, à 180 km du Luxembourg, compte un zoning (parc d’activité économique), a accueilli en 2009 le tout premier data center de Google en Europe (250 millions d’euros). Un deuxième centre de données avait suivi en 2014 (300 millions d’euros), toujours construit sur les 90 hectares que la société avait acquise à la fin des années 2000.

Le Luxembourg dans l’attente

Lundi, un nouvel investissement de 600 millions d’euros a été annoncé pour étendre encore une fois l’antre de Google en Belgique. Un quatrième data center doit sortir de terre d’ici 2021. Le volume investi par Google à Saint-Ghislain monte ainsi à 1,6 milliard d’euros.

Selon le ministre wallon de l’Économie, Pierre-Yves Jeholet, cité par nos confrères du Soir, deux autres phases de constructions pourraient suivre dans les années à venir.

En parallèle, le Luxembourg reste dans l’attente. Annoncé depuis l’été 2017, il n’existe toujours pas de projet concret pour l’installation d’un centre de données à Bissen. Seule certitude : Google a acquis fin 2017 des terrains d’une superficie de 33,7 hectares. Le coût serait situé entre 40 et 50 millions d’euros.

300 emplois espérés à Bissen

Le 20 juin, le conseil communal de Bissen devrait valider le reclassement des terrains en zone spéciale «date center». La semaine dernière, le bourgmestre, Jos Schummer, avait donné une précision supplémentaire à nos confrères de RTL. Il est prévu, que Google crée 300 emplois à Bissen, si la venue du géant américain se confirme.

Les besoins en eau et énergie ne sont cependant pas encore chiffrés. L’absence de données concrètes a déjà provoqué à plusieurs reprises l’ire du CSV. Le gouvernement est cependant resté de marbre face aux critiques du principal parti d’opposition. En principe, des plans plus concrets devraient pouvoir être présentés à l’issue de la procédure de reclassement du site à Bissen.

Saint-Ghislain comme exemple ?

Dans le même entretien accordé à RTL, Jos Schummer avait indiqué qu’il était hors de question que Google ait recours à l’eau potable pour assurer le refroidissement du centre de données. À Saint-Ghislain, le tout premier data center, en 2009, était novateur avec son système de refroidissement par évaporation. Ce système puise les eaux usées du canal industriel qui traverse le zoning, procédé qui permet également de réduire la consommation globale d’énergie.

Avant de se pencher sur cette question, Google devra confirmer son arrivée au Grand-Duché. La société dispose, hors de la Belgique, déjà de centre de données en Irlande, Danemark, Suède, Finlande et aux Pays-Bas. Celui de Bissen reste «à l’étude».

David Marques

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