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Copilote : un engouement très mitigé pour le moment


Le ministre François Bausch appelle à persévérer dans l'effort du co-voiturage au Luxembourg, malgré des chiffres mitigés pour la plateforme Copilote (Illustration : Copilote)

L’application de covoiturage luxembourgeoise, lancée en mai 2018, connaît un succès mitigé. 2200 trajets y sont proposés par semaine, pour un marché de l’emploi intérieur (le public visé) de 451 440 actifs, frontaliers y compris.

Où sont les « 250 000 sièges automobiles vides » vantés par le ministre des Transports François Bausch en mai ? L’apport de l’application Copilote semble limité pour l’instant, au vu de la réponse gouvernementale apportée par le ministre ce mardi. Même si Copilote n’a pas l’exclusivité du covoiturage au Grand-Duché.

Mais calculons : en misant sur la fourchette haute de quatre sièges proposés par voiture, 8800 places sont offertes par semaine sur Copilote. C’est peu par rapport aux 451 440 actifs au Luxembourg, les principaux visés par la mesure.

Aucun élément de réponse, qui plus est, pour dire combien de sièges sont réellement occupés.

Le ministre des Transports François Bausch, estime quoiqu’il en soit que le « covoiturage reste un élément-clef pour la mobilité au Grand-Duché ». Il faut « absolument continuer à le promouvoir », ajoute t-il. Il annonce d’ailleurs l’amélioration des fonctionnalités de la plateforme « à moyen terme » avec des voies de circulation réservées aux véhicules avec « au moins trois occupants  » à bord.

L’entonnoir se remplit

En attendant, la colère gronde toujours plus forte, chez les résidents qui voient leurs communes se transformer en parking à ciel ouvert (Dudelange, Bascharage…) aux heures de pointe. Comme chez les frontaliers, particulièrement belges et français. Du côté belge, en plus des travaux sur l’E25, l’incompréhension règne sur les fameuses voies de covoiturages : la Wallonie est en train d’en faire une, alors que l’axe restera sur deux voies en arrivant au Luxembourg.

Du côté français, la moyenne édifiante de 20 nouveaux frontaliers lorrains par jour ouvré de travail a été donnée récemment par des chercheurs du Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser). Ces frontaliers viennent s’empaler sur une A31 surchargée, ou alors le long de la bien-nommée Route de l’Europe depuis le bassin de Longwy.

Pour clôturer le tableau, Belges comme Français évoquent une situation de plus en plus insupportable sur leurs lignes de train.

On part pourtant de loin au Luxembourg

Restent à savoir pourquoi les résidents comme les frontaliers ne vont pas plus sur Co-pilote finalement ? Si la situation est si insupportable ?

Un point positif est que l’on part de loin au Luxembourg, avec un taux d’occupation des véhicules estimé à 1,16 personne par voiture pour les résidents et de 1,22 personne par voiture pour les travailleurs frontaliers.

Un point semble plus négatif sur le sujet : une étude du Commissariat général au développement durable français (2016), reprise par le Parlement européen en 2017,  estime que les services de covoiturage ont tendance à se concentrer les vendredis et les dimanches et en général en période de vacances. Le « réflexe » covoiturage est moins évident de façon journalier, pour le moment.

Le Quotidien

 

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