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Contournement de Bascharage : «Il était vraiment temps de boucler cette procédure»


Michel Wolter, le bourgmestre de Käerjeng, attend avec impatience le début du chantier du contournement après huit ans d’attente.

Alors que des citoyens et députés s’interrogent encore sur l’impact écologique du contournement, le bourgmestre de Käerjeng, Michel Wolter, assure que le chantier va débuter quoi qu’il en soit.

Il y a un peu plus d’un mois, le 15 mars, Serge Wilmes, le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, signait un arrêté autorisant les travaux du contournement de Bascharage, provoquant ainsi la colère de l’initiative citoyenne de Sanem BIGS, du mouvement écologique Régionale Sud et de natur&ëmwelt, tous trois signataires d’un communiqué pour stopper les travaux. Dans une question parlementaire du 8 avril, le député déi Lénk David Wagner s’interrogeait également sur l’impact écologique du chantier. Pour Michel Wolter, le bourgmestre de Käerjeng, l’heure n’est pourtant plus à la discussion, l’élu ne comprenant pas cette opposition.

Quelle est la situation actuelle autour du contournement ?

Michel Wolter : La situation actuelle est telle que la procédure administrative vient de se terminer, donc c’est une très bonne chose. Elle a commencé en 2013. Cela fait huit ans que les choses durent, sept ans et demi que le gouvernement qui était en place n’a pas réussi à faire avancer les choses et cela fait maintenant six mois que le nouveau gouvernement est là et que le dossier est clos. Donc c’est une très bonne chose pour notre commune et pour nos habitants parce que c’est l’une de nos revendications de longue date.

Ce qui est important pour nous, c’est que toutes les autorisations et documents nécessaires pour terminer la procédure ont enfin été mis en place. Maintenant, c’est au ministère de construire une route qui a été votée par la Chambre des députés il y a plusieurs années.

La seule chose qui les intéresse, c’est que la route ne soit pas construite

Comment réagissez-vous face aux opposants du projet qui réclament une enquête publique et une suspension du permis de construire ?

Pour moi, il n’y a plus de discussion. Il y a encore la question de la société Saint-Gobain Abrasives qui doit être délogée mais là, l’interlocuteur, c’est le ministre de l’Économie. Eux sont contre tout. Ils étaient contre la première variante, la deuxième variante, la troisième variante, la quatrième variante. Ils seront contre toutes les variantes et on l’a compris. La seule chose qui les intéresse, c’est que la route ne soit pas construite. Et la seule chose qui nous intéresse, c’est que la route soit construite. Enfin. Après 30 ans.

C’est une route nécessaire, qui est loin d’être un simple contournement d’un village. C’est une route qui reliera quatre ou cinq localités dans le sud-est du pays, tous les bourgmestres sont d’accord maintenant pour dire que cette route apportera énormément. Elle reliera les différentes sources d’activités qui se situent dans notre région, elle délestera tous les villages et permettra de mettre en œuvre la politique préconisée par le gouvernement en vue du Plan national de mobilité 2035.

Il n’y a que deux députés sur 60 qui avaient voté contre

Quel avenir pour les discussions, alors ?

Les écologistes, ou pas d’ailleurs, ne sont plus du tout dans la phase de discussion. Maintenant, on est dans la procédure de construction. La discussion porte sur l’avenir d’une région et sur le moyen de délester les villages, d’augmenter la qualité de vie des habitants. Ce sont notamment les camions et poids lourds qui ne devront plus circuler à travers Bascharage, à travers Pétange, à travers Niederkorn.

Le gouvernement a tranché, le ministre a signé ces conditions, le Parlement a voté une loi et il n’y a que deux députés sur 60 qui avaient voté contre. Naturellement, toute personne ou toute association qui veut encore faire valoir ses droits de s’opposer au tribunal pourra le faire, mais la procédure en tant que telle est terminée.

Les cases sont enfin remplies depuis cinq semaines. On ne détruit pas seulement de la forêt, on remet autre chose en place, c’est ce que l’on oublie de dire de temps en temps. Il était vraiment temps de boucler cette procédure. Cela a pris huit ans pour finaliser une procédure, ce n’est pas normal. Lorsque l’on veut avancer mais que l’on prend huit ans pour le faire, cela démontre en réalité que les gens ne voulaient pas avancer.

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