Accueil | A la Une | Climat : ce que le collectif écolo attend du gouvernement

Climat : ce que le collectif écolo attend du gouvernement


Le 13 octobre dernier, les manifestants étaient réunis à Luxembourg-ville en tenue légère vu les températures élevées pour la saison… (archives Tania Feller)

Le collectif Rise for Climate (Debout pour le climat) a écrit au gouvernement pour lui rappeler un certain nombre de revendications émanant des citoyens réunis le 13 octobre dernier à Luxembourg.

En France, quatre organisations d’intérêt général assignent l’État français en justice devant le tribunal administratif de Paris pour inaction face aux changements climatiques. Leur objectif est de faire reconnaître par le juge l’obligation de l’État d’agir pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, mais il faudra attendre le printemps 2021 pour connaître le jugement. À l’heure actuelle, près de 2 millions de personnes soutiennent cette action.

Au Luxembourg, la justice n’est pas saisie mais la vigilance est bien en place. Le collectif Rise for Climate Luxembourg s’est adressé par courrier au Premier ministre libéral, Xavier Bettel, et aux ministres écologistes Carole Dieschbourg et Claude Turmes pour leur rappeler leurs attentes en matière de protection du climat et de développement durable.

Il ne s’agit pas d’une «wish list», ni d’une liste de résolutions, préviennent ses auteurs mais bien des revendications adoptées lors de l’Agora citoyenne sur le climat organisée le 13 octobre dernier qui avait vu la participation de quelque 500 personnes et parmi elles de nombreux enfants. Et ce jour-là, ils étaient réunis place Clairefontaine en tenue légère vu les températures élevées pour la saison…

Partout en Europe, ces rassemblements prouvent que les citoyens exigent la justice climatique et sociale, «tant qu’il est encore temps», comme le précise l’organisation. «Nous n’avons que trop tardé. Le Grand-Duché, par sa position privilégiée au cœur du système financier européen, a une responsabilité particulière. Le pays, si soucieux de son image, a un réel rôle moteur à jouer en Europe et vis-à-vis de ses voisins directs au sein de la Grande Région», estime-t-elle.

Premier point positif marqué par le nouveau gouvernement : la gratuité des transports en commun que les défenseurs de la planète saluent comme «une mesure de justice tant sociale que climatique». L’accord de coalition n’est pas pour leur déplaire bien au contraire. Il irait dans la bonne direction mais «les bonnes intentions ne sont plus suffisantes, il faut des résultats et des actes», soulignent les auteurs du courrier qui s’engagent à soutenir le gouvernement s’il se montre «à la hauteur du défi». Mais dans le cas contraire, on les retrouvera dans la rue, mobilisés pour faire bouger les choses.

Taxes carbone réclamées

Le collectif formule quatre exigences au niveau européen que le gouvernement devra défendre «dès son premier Conseil» à Bruxelles.

La première concerne une taxe de 5% sur les bénéfices dans le but de financer la recherche et le développement dans les transports, l’énergie y compris le stockage ainsi que la création d’un fonds public de transition écologique doté de 1 000 milliards d’euros par an alimenté par une réorientation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. «Cette mesure doit être appliquée avant la fin de l’année 2019», dit le collectif.

Ensuite, les défenseurs de la Terre souhaitent que le coût de la transition écologique ne soit pas considéré comme un déficit public selon les critères de Maastricht et, là encore, le collectif fixe comme échéance la fin 2019.

L’application de taxes carbone doit devenir réalité, celles-là même que combattent les gilets jaunes en France. Les citoyens responsables membres du collectif exigent du gouvernement luxembourgeois qu’il soutienne l’augmentation du prix du carbone intra-européen jusqu’à un minimum de 30 euros la tonne sans possibilité de revente.

La dernière exigence au niveau européen concerne la réduction de 50% de ses émissions carbone d’ici à 2025 et la neutralité carbone d’ici à 2040.

Geneviève Montaigu

Plus de bio et de mobilité

Au niveau national, le collectif appelle le gouvernement à favoriser les coopératives sociales à but non lucratif pour guider la transition énergétique. Le gouvernement doit à ses yeux financer le passage d’une agriculture et d’un élevage intensif à un modèle paysan respectueux des écosystèmes, du cycle de vie des animaux et de leur bien-être. Dans la foulée, 50% de bio et de végétarien seraient les bienvenus.

Pour la mobilité, il s’agirait de doubler la fréquence des bus et des trains au Luxembourg d’ici à la fin 2019 et d’ouvrir l’autoroute à vélos entre Esch-sur-Alzette et Luxembourg d’ici à 2020. Autre revendication : monter la fréquence des trains entre Arlon-Luxembourg, Metz-Luxembourg et Trèves-Luxembourg à 12 trains par heure d’ici à 2025.

La fin des emballages plastique est déjà en bonne voie avec l’interdiction programmée des sacs à usage unique gratuit.  Enfin, le collectif plaide pour l’ouverture de lieux communautaires à l’échelle communale qui servirait pour le troc, le partage et l’économie circulaire. Une idée qui fait elle aussi son chemin dans le pays.

Un commentaire

  1. Les écolos sont des gens dangereux, qui ne connaisent rien à la physique et qui vont nos faire dépenser des milliards inutilement qui auraient été beaucoup mieux utilisés ailleurs.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.