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Classes « iPad » : 20% des lycéens équipés d’une tablette


«L'iPad n'est pas un outil pour une matière bien précise. Cela doit être un outil de tous les jours». (illustration Isabella Finzi)

Cette rentrée, 8 500 iPad seront en circulation dans les lycées luxembourgeois. En 2018, pas moins de 5 620 tablettes supplémentaires ont en effet été mises à la disposition des élèves.

La distribution des tablettes dans les lycées n’est pas automatique. Pour participer à ce projet, lancé il y a trois ans, l’établissement doit poser sa candidature. Différents critères sont à remplir. «L’école doit notamment présenter une équipe motivée d’enseignants, disposer de l’environnement requis et avoir un projet bien précis et cohérent», éclaire Sid Mysore, coordinateur auprès du Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques (Script). «Si le projet nous paraît sensé, on les encadre et on distribue les iPad.»

«Désormais 20% des élèves dans les lycées sont équipés d’une tablette électronique», soulève Myriam Bamberg, du ministère de l’Éducation nationale.

Avec son équipe, Sid Mysore est régulièrement amené à se déplacer dans les écoles, par exemple lors de journées pédagogiques. Il cite également un «English teachers day» auquel il a assisté récemment. Selon lui, il n’y a pas de grande différence entre les scientifiques et les littéraires. Les enseignants des deux branches montreraient un certain intérêt pour travailler avec ce nouvel instrument. En outre, tous les âges seraient représentés:«Sur un groupe de dix personnes, par exemple, je rencontre à la fois des enseignants plus jeunes et plus anciens qui sont motivés.»

Pas question de chasser les livres

«L’iPad n’est pas un outil pour une matière bien précise. Cela doit être un outil de tous les jours», poursuit notre interlocuteur. Selon lui, les formations proposées sont à la fois suivies par des enseignants de maths, d’anglais… ou de français.

«L’école ne doit pas rester accrochée à certains formats dogmatiques. Chaque format a sa place. Aujourd’hui, par exemple, les CD-ROM ont quasiment disparu.» Le projet des classes iPad n’est toutefois pas destiné à chasser complètement les livres des salles de classe, rassure Sid Mysore. «Le Script continue d’ailleurs à élaborer des manuels», illustre-t-il. «Je suis d’avis que l’élève doit apprendre à faire une recherche dans un dictionnaire. C’est une compétence. Mais de nos jours, sur le marché du travail, il faut également être capable de faire une recherche Google ! Les différents outils sont complémentaires pour l’instant.» Dans les classes iPad, les élèves utilisent donc aussi bien les outils traditionnels (stylo, manuel, cahier…) que «leur» tablette.

Une trentaine d’écoles disposent désormais de quelques classes avec des tablettes numériques. «La mise à disposition de l’iPad fonctionne sur le modèle du leasing. Le principe est le même pour les élèves des différents établissements. Par mois, l’élève paie cinq euros. Au bout de trois ans, il a l’option d’acheter l’iPad», détaille Sid Mysore.

Fabienne Armborst

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