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[BGL Ligue] Mondercange : «Nos recrues ne sont pas là pour devenir millionnaires»


José Dhur, entouré de ses anciens coaches : un président heureux. (Photo : FC Mondercange)

Mondercange, de retour parmi l’élite après 12 ans d’absence, a construit une équipe pleine  d’anciens joueurs de DN. Pour quel genre de saison ?

Alors que nombre de clubs de la première partie de tableau réduisent la voilure, le FCM s’est construit une équipe assez solide qui pose la question de la saison qu’il est capable de fournir. Cela peut-il aller jusqu’à un maintien relativement serein? Son président, José Dhur, nous a bien calmés : restons les pieds sur terre.

On parle beaucoup du recrutement du FC Mondercange ces derniers temps…

José Dhur : Ah? Je ne savais pas qu’on parlait de nous… Si on en parle, c’est qu’il doit y avoir des raisons, donc c’est plutôt une bonne chose. Mais je ne sais pas ce qu’on en dit. Et à vrai dire, ça ne m’intéresse pas trop. Là, on se concentre, c’est tout.

Nouidra, Stelvio, Moreira de Sousa, Semedo… ce sont de belles garanties quand même, non?

Non, absolument pas. Un recrutement, ce n’est pas une garantie. L’important, c’est l’esprit de famille qu’on a mis dans les têtes des joueurs. Et maintenant, on essaye de l’implanter dans celles des joueurs qui nous rejoignent. On est différent des autres clubs, on l’a montré la saison dernière en PH.

L’esprit de famille, ce n’est pas juste aller boire une bière ou manger au restaurant ensemble. C’est plus que ça. Et pour nous, c’est nécessaire. Vous savez, on est le plus petit village représenté en DN (NDLR : avec 7 000 habitants environ, Mondercange est quand même plus grand que Rosport, Bascharage ou Mondorf), alors on est un outsider total. On doit être tous ensemble.

Avez-vous l’impression que la réduction des moyens de clubs plus importants vous aide un peu dans la construction de votre effectif?

Honnêtement, je ne pense pas. Oui, tous les garçons que nous avons recrutés sont des joueurs qui ont fait leurs preuves, mais ils ne viennent certainement pas chez nous parce que d’autres ne peuvent plus les payer. Ils ne viendraient pas ici, chez le plus petit budget de DN! Ils ne sont clairement pas là pour devenir millionnaires, mais pour continuer à se montrer.

Quel est le budget de Mondercange cette saison?

Le budget va monter à 350 000 euros maximum pour l’équipe première et 120 000 euros pour les jeunes. On n’a pas le budget de trois quarts des équipes de DN.

Effectivement, c’est léger. La stratégie pour convaincre tous ces garçons de venir?

On a déjà une personne très importante dans notre équipe : Eric Breckler. Un homme qui a énormément de relations et de contacts dans le football. Et quand, grâce à lui, on est capables d’attirer un entraîneur des gardiens comme Damien Gregorini, ça explique en partie notre réussite temporaire. Les joueurs regardent le staff et ils voient que le projet a de la substance.

Tiens d’ailleurs : expliquez-nous pour Damien Gregorini. C’est le genre de renfort qu’on voit plutôt débarquer dans un club du top 5…

Oui, Gregorini, c’est un autre monde. Il est là grâce au relationnel et à sa compréhension de notre politique. Et sa présence pourrait beaucoup nous aider ces prochains temps. Tant mieux parce que la saison sera très dure.

Finir dans les mêmes eaux que la Jeunesse? Ce sont des choses auxquelles je ne pense absolument pas

Mondercange a déjà un effectif de DN.

Je pense effectivement que l’effectif que nous avons construit peut nous aider à nous maintenir et c’est le seul critère qu’on a.

Votre voisin de la Jeunesse galère avec son effectif, à rebâtir en intégralité. Vous dites-vous, parfois, que vous avez peut-être une chance de n’être pas si loin de ce prestigieux voisin en fin de saison?

Les matches contre la Jeunesse, ce sera un des grands moments de la saison, mais cela reste la Jeunesse, un club auquel on ne va pas et on ne peut pas se comparer. Finir dans les mêmes eaux, ce sont des choses auxquelles je ne pense absolument pas. Moi, en fin de saison, je veux juste quatre équipes derrière, peu importe lesquelles.

Une saison qu’il faudra gérer avec un nouveau staff, puisque celui qui vous a ramené en DN, dirigé par Angelo Fiorucci, a décidé de dire stop.

Cela faisait cinq ans qu’Angelo était là. Un très bon coach qui est devenu un très bon ami. En décembre, il m’a prévenu qu’il n’avait plus l’énergie que pour une saison, mais après deux relégations et trois montées en cinq ans, on avait vécu tellement d’émotions ensemble qu’on devait encore atteindre quelque chose de beau ensemble. Et derrière, on a recruté Dinis De Sousa, qui avait participé en tant que joueur à la plus belle période de Mondercange et c’est un constat qu’on va essayer de changer ces prochaines années! Il a déjà touché à ce niveau en tant qu’adjoint à la Jeunesse et c’est un fou de foot.

C’est avec lui que Mondercange revient en DN après douze ans d’absence au plus haut niveau. Ça a été long?

Cela fait dix ans que je suis président. Oui, ça a été long, mais finalement, on y est. Et en étant champions en plus. Non vraiment, il était temps! On a vraiment hâte de voir le calendrier, qui va sortir bientôt. Mais on n’a pas exprimé de requête spéciale sur l’agencement.

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