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Battin : la bière qui monte en force


«Les consommateurs ont envie de bières régionales et naturelles», note Georges Lentz. (photo Tania Feller)

Dans un marché mondial plutôt calme, la Brasserie nationale, confiante, veut s’adapter aux nouvelles tendances et envies des consommateurs. Au Luxembourg, c’est l’enfant terrible Battin qui sauve le marché local d’une certaine stagnation des ventes.

Le marché mondial de la bière sort-il la tête de l’eau? S’il est encore trop tôt pour se réjouir, certains signes sont encourageants, constate Georges Lentz. « Après des années difficiles, la tendance s’est inversée à la mi-2016 », avec notamment le sursaut des marchés allemand et américain.

Mais à l’inverse, le net recul asiatique, qui pèse tout de même pour 25  % du marché mondial, plombe cette dynamique.

Pour l’administrateur délégué de la Brasserie nationale (Bofferding et Battin), plusieurs mutations profondes sont en cours : « On commence à voir un regroupement des grandes brasseries, les dix premières brasseries représentant déjà près de 75  % du marché mondial. »

Les consommateurs changent également  : « La consommation dans les bars et cafés baisse, tandis que celle à domicile augmente, tout comme celle durant les repas, et celle chez les femmes. » Il note aussi un goût prononcé pour « les bières régionales et naturelles » et les microbrasseries.

Voilà pour le rapide coup d’œil à l’international. Du côté de chez nous, le marché luxembourgeois reste lui aussi timide : la production passe de 287 000 à 290 000 hectolitres. À noter que plus de 55  % des bières vendues au Luxembourg sont importées, sachant qu’une bonne partie d’entre elles continuent leur voyage chez les frontaliers…

Microsoft PowerPoint - Présentation Brasserie Nationale 2017Frédéric de Radiguès, directeur général, présente ensuite les résultats 2016 de la Brasserie nationale. Les chiffres sont stables, avec une légère baisse des ventes de Bofferding et Battin, à près de 150 000 hectolitres. La diminution des ventes dans le secteur Horeca est compensée par la hausse dans le secteur «food» (magasins et grandes surfaces).

« Notre marché s’est étendu dans la Grande Région, notamment en France où notre taux de croissance avoisine les 20% », se réjouit-il.

Dans ce marché plutôt stable, c’est l’enfant terrible Battin qui se démarque. Ses ventes sont passées de près de 10 000 hectolitres en 2005 à près de 40 000 l’an passé! Si Bofferding et Diekirch trustent encore la majorité des ventes, Battin est donc le challenger qui monte, qui monte… Tout l’inverse de Mousel : la marque, qui représentait dans les années 80 près de 30  % des ventes, poursuit, elle, sa descente aux enfers avec une part de marché proche de zéro…

Les microbrasseries se multiplient

Face à ce marché difficile, Frédéric de Radiguès a donc un mot d’ordre : « Ne perdons pas nos racines, car nous avons une longue histoire (depuis 1764), mais il faut aussi s’adapter aux nouvelles tendances .»

Il met notamment en avant l’exigence de qualité des consommateurs, louant l’eau de source exempte de nitrates et de pesticides, le pur malt et le pur houblon, ou encore l’absence d’additifs et de conservateurs qui caractérise les bières de la Brasserie…

Et pas de sursaut sans investissements  : plus de 800  000 euros ont ainsi servi à améliorer les équipements et la flexibilité de la brasserie en 2016. Une nouvelle bière d’été, la Hop, a aussi été lancée, l’étiquette des Bofferding a été revue et corrigée, les bouteilles ont changé de format…

Enfin, il faudra aussi suivre la belle dynamique des microbrasseries, qui fleurissent aussi chez nous : de trois brasseries il y a peu de temps encore, le Grand-Duché en compte désormais près de 22!

Romain Van Dyck

Microsoft PowerPoint - Présentation Brasserie Nationale 2017

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